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Voulant aider son mari, elle perd la vie

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La masculinité toxique des hommes qui croient que toutes les femmes sont un objet sexuel a gâché la vie de ce couple. Ce comportement a même été à l’origine d’un drame.

C’est la énième fois que ce couple qui demeure au lotissement Alliance situé dans la région d’Ech-Challalate relevant de la province de Mohammedia se dispute. A l’instar de la majorité des couples, des moments de discordance, de colère, de malentendu et parfois des altercations minent leur relation conjugale. Toutefois, l’amour l’emporte et ne cède pas la place à la rancune, ni à la haine. Sinon, ce couple n’aurait pas pu poursuivre le chemin entamé il y a une dizaine d’années, supportant les aléas de la vie et mettant au monde deux enfants dont l’un est âgé actuellement de huit ans.
Or, il y a près d’une année, une vive dispute a éclaté entre les deux époux au point qu’ils ont pris la décision de mettre fin à leur relation conjugale. Heureusement, l’intervention de leurs proches et voisins a dissipé les brumes qui planaient sur leur relation et a réussi à les réconcilier. Mais quel était le mobile de cette dispute qui a failli faire voler en éclats cette relation ?

Voyant que son mari a de la peine à subvenir aux besoins de cette famille, cette épouse, âgée actuellement de vingt-sept ans, a proposé à son mari, son aîné de dix ans, de participer aux charges de leur petite famille en profitant de son expérience dans le domaine de la cupping-thérapie pour femmes, connue communément sous le nom de Hijama, et de la kinésithérapie traditionnelle. Une proposition bien reçue par l’époux qui l’a même aidée à aménager un appartement pour accueillir ses clients. La machine a été mise en marche.

Aussitôt, l’épouse a commencé à accueillir des clientes. Et pour élargir son activité et attirer plus de clientes, elle a publié une annonce sur les réseaux sociaux. Malheureusement, des hommes ont cru qu’il s’agissait simplement d’une offre de services sexuels sous couvert de kinésithérapie traditionnelle. Une sorte de masculinité toxique. Depuis, ces hommes, via les réseaux sociaux, ont commencé à lui demander des «prestations» sexuelles. Ce qui a rendu le mari hors de lui. Mais elle est arrivée à le calmer. Tout semblait être rentré dans l’ordre, son épouse continuait à recevoir des femmes. Entre-temps les messages de la discorde continuaient d’affluer sur les réseaux. C’en était trop pour ce père de deux enfants.

La nuit du dimanche au lundi, 14 au 15 juillet, dans un état second, il tient son épouse entre les mains et la jette contre le mur avant de la traîner vers un coin d’une chambre pour finir par lui cogner la tête contre le sol à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’elle rende le dernier soupir. Rapidement, il prend ses deux enfants et les conduit chez sa famille avant de prendre un autocar qui le mène à Marrakech puis un autre en direction de sa ville natale, Tata.
Les odeurs nauséabondes provenant de son appartement ont piqué les nez des voisins qui ont alerté les gendarmes qui se sont dépêchés sur les lieux. Le cadavre a été retrouvé dans un état de décomposition avancée. Aussitôt, les investigations ont été entamées et l’auteur du crime a été identifié, repéré puis arrêté, à Tata, et conduit à Ech-Challalate pour reconstituer le crime, le jeudi 18 juillet.

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