A Youssoufia, une adolescente, âgée de dix-huit ans, impliquée dans une affaire de fratricide et sa mère ont été arrêtées par les éléments de la police judiciaire de la ville et ont été traduites, samedi dernier, devant le parquet général près la Cour d’appel de Safi.
L’affaire a commencé par une simple dispute entre l’adolescente et son frère de quinze ans, lycéen de son état, qui l’obligeait à rentrer très tôt chez elle, au quartier Dakhla. Lui expliquant qu’il n’a pas le droit de lui donner des ordres, le lycéen perd tout contrôle de ses nerfs et lui donne un coup de poing à la poitrine. Indignée, l’adolescente lui envoie un coup de pied dans sa partie intime. Se tordant de douleur, le lycéen pousse, quelques minutes plus tard, le dernier soupir. Leur mère qui vient aux nouvelles se retrouve devant le terrible constat : le corps sans vie de son fils tué par… sa fille. Doit-elle dire la vérité à son époux qui la tiendrait certainement pour responsable de ce qui est arrivé et la congédierait ? Doit-elle dénoncer sa fille ? Non elle ne pourra pas supporter de voir sa fille derrière les barreaux. En fait, elle trouve une issue pour garder et la fille et le mari.
Elle pense à maquiller le meurtre en suicide. Aidée par sa fille, elle traîne le cadavre jusqu’à une chambre puis elle couvre la tête par un sac en plastique. Enfin, elle téléphone à son époux qui vient en courant. Elle lui explique que son fils s’est donné la mort, suffoqué par un sac en plastique. Sous le choc, le père alerte un agent d’autorité qui de son côté informe la police. L’examen du cadavre et l’autopsie révèlent que le lycéen présente des traces de violence au niveau de l’appareil génital pour déduire qu’il ne s’agit pas d’un cas de suicide, mais d’un crime. Aussitôt, la mère et sa fille sont soumises aux interrogatoires et crachent sans difficultés le morceau.
Samedi dernier, l’adolescente et sa mère ont été conduites vers leur domicile pour reconstituer le crime.