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Abdelkarim Benatik : «L’Alliance pour la démocratie est un projet de société»

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ALM : Où en êtes-vous en matière d’élaboration du programme électoral de l’Alliance pour la démocratie ?
Abdelkarim Benatik : Après avoir présenté dans un premier temps la plate-forme rassemblant les huit partis politiques, nous allons actuellement franchir un nouveau pas. Nous allons présenter ce jeudi, lors d’une conférence de presse, un projet-cadre faisant la synthèse des orientations générales, notamment les déterminants politiques et économiques. C’est en quelque sorte un document précisant les points en commun entre les huit partis. Bien évidemment, il est encore prématuré de parler d’un programme commun. Pour l’instant, chaque parti est en train d’élaborer son propre programme. Ce que nous faisons actuellement c’est d’essayer de déceler les éléments qui nous rassemblent étant donné que chaque parti a ses propres spécificités.

Avez-vous l’intention de présenter un programme commun ?
Certes, après avoir présenté une plate-forme des huit, puis élaboré un projet-cadre dans une deuxième étape, l’idéal serait de mettre en place, dans une troisième phase, un programme commun pour les prochaines élections. Mais, comme je l’ai dit au départ, c’est encore prématuré de parler de cela. Nous pourrions bien présenter un programme commun comme nous pourrions présenter un document faisant état du minimum. Il faut, également, préciser une chose, c’est que le programme commun pourrait contenir les orientations stratégiques pour le prochain gouvernement comme il pourrait constituer une référence pour l’opposition, c’est-à-dire qu’on pourra être ensemble au gouvernement comme on pourra être ensemble dans le camp de l’opposition.

La création du G8 a-t-elle pour principal objectif de diriger le prochain gouvernement ?
A vrai dire, la mise en place de l’Alliance pour la démocratie par les huit partis ne dépend pas de considérations d’ordre conjoncturel se rapportant aux élections. Cette alliance est un projet de société et non un projet de gouvernement. Il s’agit d’un courant moderniste qui regroupe des libéraux-démocrates, des partis de centre-gauche et les Verts ainsi que des islamistes modérés et a pour mission de défendre les valeurs. Nous ambitionnons d’enclencher un débat de fond. Or, ce qui se dit actuellement à propos des ambitions de tel ou tel parti pour le prochain gouvernement est un faux débat. La nouvelle Constitution est claire. Elle stipule que le chef de gouvernement est nommé parmi le parti qui a remporté les élections et non pas l’Alliance. Il faut également dire que la mise en place de l’Alliance des huit constitue un saut qualitatif, à partir du moment où il s’agit de la première fois qu’une coalition est créée avant et non après les élections.

Plusieurs militants du Parti travailliste ont quitté le parti en raison de son adhésion au G8. Qu’en dites-vous ?
Dans cette période électorale, il est tout à fait normal qu’il y ait des démissions collectives parmi tous les partis politiques et non pas seulement le Parti travailliste. A titre d’exemple, récemment une centaine de personnes ont quitté le PJD à Ksar El Kebir. Pour ce qui est du G8, certes, certains militants du PT relevant de la région de Safi ont quitté le parti et c’est leur droit de le faire, mais généralement les membres du PT n’ont pas seulement adhéré à cette Alliance, ils en sont devenus partie prenante. Au sein du PT, on sent réellement qu’on est sortis du cadre des clivages idéologiques vers un projet de société.

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