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Abderrahim Manar : L Istiqlal a commis une erreur stratégique en s approchant de l opposition

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ALM : Est-ce que l’Istiqlal a changé de position sur le remaniement à la lumière des dernières déclarations de ses dirigeants ?
Abderrahim Manar Sellimi : Les revendications du parti de l’Istiqlal envers son allié au gouvernement, le PJD, ne suivent pas une évolution linéaire. Après avoir demandé publiquement un remaniement, nous constatons que le discours de l’Istiqlal commence à s’affaiblir pour plusieurs raisons.
La première réside dans le fait que le PJD commence à maîtriser avec plus d’aisance les rapports de force sur la scène politique.
Le parti de la lampe commence même à agir de sorte à rendre l’Istiqlal responsable au cas d’une dissolution de la majorité, voire de l’échec de l’expérience actuelle. La deuxième raison concerne l’Istiqlal lui-même qui a commis une erreur stratégique en s’approchant beaucoup trop des forces de l’opposition.

Est-ce que les derniers clashs entre les quatre alliés après les dernières élections vont exacerber les tensions au sein de la majorité ?
Il faut dire que l’Istiqlal vient de commettre une autre erreur en entrant en conflit avec le Mouvement populaire après la publication des derniers résultats des élections partielles. Après ces derniers incidents, nous nous retrouvons face à une donne politique dans laquelle trois composantes de la majorité, à savoir le PJD, le MP et le PPS donnent l’impression de tout faire pour préserver la majorité alors que le quatrième allié qui est l’Istiqlal s’éloigne de la majorité sans pour autant être un membre de l’opposition. Il ne faut pas oublier que l’Istiqlal n’est pas encore parvenu à résoudre tous ses problèmes en interne, ce qui explique ses résultats dans toutes les dernières élections partielles dans lesquelles le parti n’a obtenu qu’un seul siège.

Faut-il craindre pour l’avenir de la majorité après les derniers incidents liés aux élections partielles ? Et qu’en est-il de l’idée de créer une instance indépendante pour les élections ?
Je ne pense pas que les critiques des uns et des autres des résultats vont menacer sérieusement la majorité. Mais la vraie crainte concerne plutôt le retour à une certaine tendance de critiquer les résultats des élections comme dans le passé. Les critiques seront probablement plus virulentes dans les prochaines élections communales. S’agissant de l’instance indépendante pour les élections, je pense que l’idée doit encore mûrir un peu avant de l’appliquer dans notre pays.

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