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Ahmed Bouz : Le discours politique doit obéir à certaines règles

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ALM : La séance des questions orales à la Chambre des représentants a été marquée par un violent clash entre les députés de plusieurs partis politiques. Qu’en pensez-vous ?
Ahmed Bouz : Le langage ou le discours politique d’une manière générale doit obéir à certaines règles.
Les politiques et les députés doivent refléter une image positive à l’opinion publique et les électeurs qui les ont élus. Dans ce sens, les positions et les points de vue des uns et des autres méritent bien d’être exprimés selon une manière plus soutenue et convenable loin de toute violence verbale. Il ne faut pas oublier que les travaux des deux Chambres sont retransmis en direct sur la télévision. Il est donc nécessaire de veiller au respect d’un seuil minimum de décence.
Il ne s’agit pas là de connaître qui a raison et qui a tort mais plutôt d’attirer l’attention des politiques sur la nécessité de respecter les règles.

Faut-il s’inquiéter de la tournure que prennent les événements au Parlement ?
A priori, cet incident est isolé mais il est possible de le placer dans un contexte beaucoup plus large marqué par une rivalité entre la majorité et l’opposition ainsi que les prises de positions de l’USFP et le PJD. Ce dernier traverse une période sensible vu qu’il est aux commandes d’un gouvernement qui vit une situation économique difficile. Les contraintes économiques et le manque de la cohésion au sein de la majorité provoquent chez le PJD des réactions parfois violentes.
 
Le populisme ne serait-il pas en train de gagner le Parlement ?
Il faut préciser que le populisme peut parfois servir pour communiquer des vérités ou bien augmenter le seuil des revendications. Je pense que c’est la situation actuelle sur le plan politique et économique qui est à l’origine de ces incidents. Si vous prenez l’exemple du PJD en tant que parti politique aux commandes du gouvernement, vous allez trouver que c’est une formation politique qui se tourne dos au mur. D’un côté, la situation économique marquée par une crise et l’aggravation des déficits ne lui laisse pas beaucoup de choix et réduit sa marge de manœuvre. De l’autre côté, le gouvernement et la majorité connaissent des tiraillements internes. C’est la raison pour laquelle le PJD devient susceptible et voit en toute critique un complot contre lui.

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