Couverture

Alger empêche le chef du Polisario de visiter son père hospitalisé à Rabat

© D.R

Le drame de Khalil Mohamed El Bachir Rguibi, père du chef du Polisario, se poursuit. Les autorités algériennes ont, encore une fois, refusé à Mohamed Abdelaziz de visiter son père hospitalisé à Rabat. Depuis des années, l’Algérie continue de faire la sourde oreille aux appels purement humanitaires d’un père âgé d’environ 94 ans, alité par la maladie et qui souhaite rencontrer son fils avant de mourir. La famille de Mohamed El Bachir Rguibi croyait, à tort, qu’il fallait juste convaincre le fils de rencontrer son père, avant de découvrir que le problème se situe au niveau de l’autorisation au préalable d’Alger. Le père de Abdelaziz affirme que la dernière fois qu’il a vu son fils remonte à 1972, lorsqu’il faisait partie des Forces armées royales sur le front, alors que Mohamed Abdelaziz poursuivait ses études à Rabat, l’époque où il avait décidé de rejoindre les rangs des séparatistes. «Il est pratiquement impossible que l’Algérie permette au chef du Polisario de visiter le Maroc. L’Association le Sahara marocain (ASM) avait lancé, à plusieurs reprises, des initiatives visant à permettre à Mohamed Abdelaziz de rencontrer son père à Paris, mais ça n’a pas marché, sous la pression d’Alger. Ceci confirme, encore une fois, que Abdelaziz n’est qu’une marionnette entre les mains d’Alger. Une marionnette qui ne détient pas le pouvoir de décision et dans cette affaire et dans toutes les questions politiques», souligne Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue des défenseurs des droits de l’Homme au Sahara, dans une déclaration à ALM. «Le régime militaire algérien n’est nullement animé par les considérations d’ordre humanitaire. L’Algérie n’a pas la fibre humanitaire pour qu’elle puisse alléger sa position pour permettre au fils et au père de se voir surtout que Khalil Mohamed El Bachir Rguibi est malade et souhaite rencontrer son fils avant de mourir», ajoute-t-il. Khalil Mohamed El Bachir Rguibi qui habitait à Kasbat Tadla se trouve actuellement à l’hôpital à Rabat. A propos d’une éventuelle visite de Mohamed Abdelaziz au Maroc pour rencontrer son père, les observateurs affirment que le Royaume ferait preuve de flexibilité, surtout que cette affaire se rapporte à des considérations humanitaires. «Le Royaume aurait accepté de permettre à Mohamed Abdelaziz de visiter son père malade sans aucun problème, et en lui assurant toutes les garanties de son retour à Tindouf sans aucune contrainte et sans pression de quelque nature que ce soit, car il s’agit avant tout d’une question humanitaire», précise Mustapha Naïmi, professeur universitaire et membre du Corcas. L’ASM avait lancé, en 2006, à deux reprises une initiative visant à faire rencontrer Mohamed Abdelaziz et son père à Paris, mais en vain. Après plus de trente ans de séparation, le chef du Polisario avait opposé une fin de non-recevoir à cette initiative humanitaire. Dans le cas d’une éventuelle rencontre avec son fils, M. Rguibi avait affirmé : «je l’écouterai et je lui rétorquerai son argumentaire avec des vérités immuables».

Articles similaires

ActualitéCouvertureUne

Industrie du futur, c’est maintenant ou jamais pour le Maroc !

Le développement fulgurant des nouvelles technologies révolutionne l’industrie. Alors que des puissances...

CouvertureSociétéUne

Population, santé, conditions d’habitation… Le HCP livre son bilan sur les indicateurs sociaux

Le HCP signale une baisse continue du taux d’accroissement global et naturel...

CouvertureEconomieUne

Le Maroc se lance dans la production d’avions-cargos

Des géants américains de l’aéronautique annoncent un accord pour l’installation d’une zone...

CouverturePolitiqueUne

Le Code de déontologie parlementaire bientôt adopté

Les deux Chambres ont ouvert vendredi dernier la session du printemps

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux