Dans un message de félicitations à l’occasion de la fête nationale algérienne, le président de l’Association, Mohamed El Hérouachi, a exhorté le chef de l’Etat algérien "à rendre justice aux victimes, à les rétablir dans leurs droits à travers l’ouverture des frontières aux membres des familles séparées afin qu’ils puissent retrouver les leurs, à leur restituer entièrement leurs biens, à les indemniser pour les préjudices matériels et moraux subis et à leur présenter des excuses officielles".
M. El Hérouachi a rappelé la fierté que ressentaient les Marocains d’Algérie pour leur participation à la révolution algérienne et pour le soutien que leur pays d’origine avait apporté à cette révolution. Ces citoyens avaient consenti "de grands sacrifices en vies humaines et en biens aux côtés de leurs frères algériens, sous le signe: combattre et mourir pour que l’Algérie vive", souligne le président de l’association.
Il a également rappelé qu’au lendemain de l’indépendance, ces citoyens avaient contribué, aux côtés de leurs frères, "à l’édification de l’Etat algérien moderne et à la mise en place des bases de son économie, sans jamais avoir eu à l’esprit l’idée qu’ils n’étaient que de simples étrangers sur la terre où ils étaient nés et où ils avaient vécu des décennies, voire des siècles durant".
"Comment cette idée peut-elle leur venir à l’esprit alors qu’ils sont en grand nombre porteurs de la carte de Moujahid ou du statut de fils ou d’épouse de martyr", se demande-t-il.
M. El Hérouachi est revenu sur les souffrances que ces citoyens avaient subies lors de leur expulsion d’Algérie en 1975, rappelant que "les autorités algériennes avaient procédé à l’arrestation de ces citoyens avant de les déposséder de leurs biens ( ), portant atteinte à leurs droits, à leur dignité et à leur honneur en séparant les membres des familles".
"Je suis convaincu que le peuple algérien, qui était à vos côtés autour de la charte pour la réconciliation nationale, le sera également pour la réconciliation maghrébine", a-t-il conclu.