Le comité Al-Qods se réunit au Maroc alors que la situation au Proche-orient a rarement été aussi dramatique. La diplomatie marocaine a dû encore une fois mettre en branle tout son savoir faire de ce dossier pour essayer de dégager une percée vers la paix, plus que jamais écrasée par les extrémismes dans la région.
Le Maroc, acteur incontournable de la paix au Proche orient, a toujours vibré au diapason de la situation dans cette région. De ses plus hautes sphères décisionnelles, jusqu’à ses plus ponctuelles organisations de la société civile. Une prise de conscience profonde des convulsions des territoires occupés qui se répercutent au plus profond de la société marocaine. Au point que la question palestinienne, est devenue une question nationale au Maroc. Le Royaume a été l’un des premiers pays arabes à s’élever contre la tutelle que certains régimes voulaient imposer aux palestiniens. Il a été la terre d’accueil des plus importantes conférences arabes et islamiques autour de la question palestinienne. Rabat a veillé scrupuleusement à aligner ses positions sur celles de l’organisation de libération de la Palestine. Les Marocains ont été les plus nombreux à manifester pour la cause des palestiniens. Dans les principes des partis politiques, des organisations de la société civiles, de toutes les composantes de la vie politique et sociale marocaine, la question palestinienne est récurrente. Une confirmation constamment renouvelée du soutien absolu de tous les marocains à la lutte du peuple palestinien et à son droit de vivre en paix dans le cadre d’une Etat indépendant. Aujourd’hui, alors les espoirs de paix s’amenuisent de jour en jour, que le sang coule à flots sur une terre qui aurait pu, aurait dû, être irriguée par le seul amour, la voix du Maroc s’élève encore. C’est une occasion pour toutes ses composantes de renouveler cet engagement qui n’a jamais fait défaut en faveur du peuple palestinien. Un engagement qu’impose une longue histoire de soutien et de solidarité. Un engagement pour la paix que dicte aussi la particularité du Maroc, celle d’un pays de tolérance, de cohabitation et d’idéaux de paix. Un pays où juifs et musulmans vivent en parfaite harmonie, soudés par leur qualité de citoyen marocain. A ce titre, la communauté juive, résidant au Maroc, ou originaire du Maroc et établie en Israël, a un rôle de premier plan à jouer. Son poids qui a toujours pesé lourdement dans les élections israéliennes, peut aujourd’hui peser plus fort encore pour la paix.
Citoyens à part entière du Maroc, quelque soit leur lieu d’établissement, les marocains de confession juive, qui ont fait de la contribution à l’établissement de la paix au Moyen –orient, l’une des principales missions de leur rassemblement mondial créé en 1985, ont aujourd’hui leur touche à apporter au rétablissement de la paix dans la région.
A leur manière, discrète et efficace. Comme ils l’avaient fait au milieu de la décennie 90, quand ils avaient joint leurs efforts à ceux qui avaient fait briller un soleil d’espoir dans le ciel arabo-israélien.