Un risque d’inondation vient d’être annoncé par Météo France. Les sapeurs-pompiers de la zone concernée mettent alors en place un poste de commandement mobile et préparent leurs unités. Des mesures de sauvegarde sont mises en place. Les autorités locales déclenchent les secours et activent la cellule des mesures d’urgence. Le préfet peut, si la situation l’exige, déclencher ce plan ORSEC et éventuellement le plan d’hébergement pour les populations délogées.
Le processus est le même en cas de rupture d’un barrage, au détail près que l’alerte est immédiatement diffusée par les sirènes et les médias radiotélévisés locaux. Les forces de police, les sapeurs-pompiers, les services de transports en commun participent à l’évacuation de la population vers des sites sécurisés.
Après le sinistre, l’ensemble des services se concentrent sur la protection des biens privés et publics. Ce processus capable de répondre à toutes les catastrophes naturelles est le plan ORSEC ou « Organisation des secours ». Ce système recense les moyens de secours publics et privés, les organise et les coordonne. Il facilite aussi la mobilisation et l’engagement de moyens exceptionnels lorsque les secours publics sont débordés.
Les ORSEC sont déclenchés par le département concerné, qui possède par ailleurs une version du plan adaptée à sa région. Il existe aussi un plan ORSEC national élaboré par le ministre de l’intérieur et déclenché par le premier ministre.
Ces mesures d’urgence possèdent enfin des déclinaisons tels ORSECRAD (accident dû à la radioactivité), ORSECTOX (matières et produits toxiques). Elles sont précédées d’un « plan rouge » destiné à la prévention des catastrophes, comme lors du Mondial 1998 en France. Si l’Hexagone a su développer ce plan de secours, il n’est toutefois pas le seul à le posséder. L’Algérie, par exemple, dispose de son propre plan ORSEC qu’elle n’avait pas su mettre à profit pour éviter le drame de Bab El-Oued l’an dernier, faute de maîtrise.