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Benita Ferrero-Waldner annonce que le Maroc aura le «Statut avancé» sous la présidence française de l’Union européenne

C’est sous la présidence française de l’Union européenne que le Maroc pourra décrocher son Statut avancé. C’est, du moins, ce qui ressort de la déclaration de la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, dans un entretien publié par le quotidien catholique français «La Croix». «Nous allons créer un groupe de travail ad hoc. Deux ou trois réunions se tiendront sans doute d’ici la fin de l’année, et peut être pourra-t-on finaliser l’accord sous présidence française », a affirmé Mme Ferrero-Waldner à ce sujet. «Le Maroc manifeste une grande volonté politique d’aller de l’avant. Et nous, nous sommes dans la logique de la prime à celui qui en fait plus», a-t-elle souligné.
Le «Statut avancé» que le Maroc demande depuis longtemps va lui offrir «des possibilités élargies de coopération avec l’Union: libéralisation plus grande du commerce, dialogue politique renforcé, association ponctuelle à la politique étrangère et de sécurité communes, accès à quelques programmes et agences communautaires», a fait remarquer Mme Ferrero Waldner. D’ailleurs, le Maroc est appuyé dans sa demande du Statut avancé par nombre de pays. Citons, par exemple, la Hongrie dont  le premier vice-président du Conseil national, Laszlo Mandur, avait déclaré dans un entretien à ALM que «la Hongrie est intéressée au succès de la nouvelle politique de voisinage dans son entité, y compris sa dimension sud et considère comme un processus extrêmement positif le rapprochement des pays avec les institutions européennes», ajoutant, par ailleurs, que «ce rapprochement doit s’appuyer sur des réalisations de nos partenaires de voisinage dans le domaine de leur progrès démocratique et socio-économique».
Il est aussi intéressant de mentionner la déclaration de l’Eurodéputé Vural Oger, à ce sujet, lorsqu’il commentait que «le souhait du Maroc de conclure un nouveau cadre contractuel à même de répondre à sa demande de Statut avancé avec l’Union européenne est légitime», soulignant  que  «ce souhait est justifié par la qualité et la densité des relations multidimensionnelles entretenues par les deux parties»,
En mars 2002,  Sa Majesté le Roi Mohammed VI a appelé à engager avec l’Union européenne un «partenariat qui serait à la fois plus et mieux que l’Association, corrigée et revue et, pour quelques temps encore, un peu moins que l’adhésion». En novembre dernier, Benita Ferrero-Waldner avait rencontré, à Rabat, le Premier ministre, Abbas El Fassi, avec qui elle avait évoqué la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil d’association UE-Maroc du 23 juillet 2007 qui ont ouvert le débat concernant le «Statut avancé» demandé par le Maroc. Le Maroc, soulignons-le, est le principal pays bénéficiaire de l’assistance financière de l’Union européenne, au vu des montants qui lui sont alloués  et qui se chiffrent à 654 millions d’euros sur la période
2007-2010.
Lors de la 6ème session du Conseil d’association entre le Maroc et l’Union européenne, en juillet dernier à Bruxelles, les deux parties avaient décidé de mettre en place un groupe de travail pour étudier les moyens de renforcer les relations bilatérales. La mise en place de ce nouveau cadre vise, selon la déclaration de l’Union européenne, à adopter à l’occasion de cette session, «un renforcement substantiel des relations dans la perspective d’un Statut avancé demandé par le Maroc». Le résultat de cette réflexion conjointe sera présenté au prochain Conseil d’association qui devrait se tenir au cours du deuxième semestre de cette année.

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