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Cadrage : Communion

Lorsque le 23 juillet 1999 le Maroc tout entier reçut de plein fouet la triste nouvelle de la mort de feu Hassan II, un phénomène essentiel et impressionnant a frappé les esprits. Cette communion collective, à travers l’ensemble du royaume, dans les moindres recoins ruraux comme dans les grandes villes, transcendant l’ensemble des catégories sociales et toutes les classes d’âge, exprimait avant tout l’unité d’un peuple autour de l’institution monarchique dans l’épreuve du deuil. Une occasion pour une nation tout entière de faire corps comme pour se protéger ensemble des coups du sort, puiser dans cette osmose l’énergie et la force de se projeter dans l’avenir et de dépasser l’épreuve.
Les plus âgés parmi nous se sont remémoré, à cette occasion, un certain 10 ramadan de l’an 1961, lorsque les Marocains ont pleuré ensemble la disparition de feu Mohammed V, ou encore les festivités qui ont égayé toutes les villes et campagnes marocaines, des jours durant, en août 1963, lorsque naquit l’héritier du trône, le prince Sidi Mohammed, devenu roi à la mort de son père, et dont le peuple marocain tout entier célèbre le mariage en ce début de printemps, saison des floraisons et de toutes les promesses.
Unis dans l’épreuve, unis dans les joies, les Marocains, Roi, famille royale et peuple, ont appris à vibrer de concert et à vivre ce partage comme une continuelle restauration du ciment qui crée le liant dans le tissu de cette nation, qui la prémunit contre les soubresauts de la vie et contre les menaces de désintégration qui guettent toute communauté lorsqu’elle se réduit à une simple somme d’individus.
Associé par la volonté de son actuel souverain aux rituels et festivités qui marqueront les noces royales qui seront sans doute grandioses, le peuple marocain sait que par cette invitation qui lui est explicitement faite, qu’il ne sera pas un simple témoin de l’événement. Il y prendra part, de là où il est, en sachant que, comme naguère dans la douleur, aujourd’hui c’est dans la joie et la célébration d’un heureux événement qu’il se retrouve au diapason de l’institution monarchique et de son digne et légitime continuateur, S.M. le Roi Mohammed VI.
Et si notre monarque a décidé de saisir la bonne opportunité de son mariage pour donner un signe fort à l’endroit de la femme marocaine et de la société en général pour dire son écoute attentive et sa bienveillante sollicitude, c’est aussi une manière de faire des cadeaux à la famille lorsqu’on se marie et de faire participer le maximum de gens aux joies de la fête.
Les gestes symboliques qui accompagnent cet heureux événement ne participent certainement pas d’un folklore. Ils sont porteurs de sens et d’ouverture sur l’avenir. Les Marocains sauront à la fois faire la fête et saisir l’importance de ce grand moment de partage qu’ils vivent avec la famille royale. Un heureux mariage en somme.

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