La Palestine est arabe. C’est une vérité historique, un constat réel et palpable aujourd’hui et un slogan brandi par tous les esprits épris de justice et de liberté dans le monde. C’est, donc, un fait qui témoigne de la mondialisation d’un conflit international, né bien avant la naissance du concept même de cette mondialisation.
Il s’agit d’un fait historique daté, eu égard de sa genèse et à son évolution, et il ne fait aucun doute qu’il s’agit là encore de séquelles de guerres primitives, de croisade, dans un premier temps, coloniales, en second lieu et d’identité en dernière instance.
Face à un phénomène aussi complexe que celui de la Palestine, engageant le monde entier, puisque, dans le cas échéant, la lucidité s’impose . Il s’agit de colons venus de tous les coins du monde, convaincus, dit-on, par une prophétie datée de plus de cinq mille ans, mais soutenus et protégés (depuis leur naissance jusqu’à nos jours), par les puissances mondiales, dont en premier lieu les Etats-Unis d’Amérique . En revanche, de l’autre côté, le peuple palestinien, exproprié de ses terres, de son patrimoine, acculé à la défensive, assujetti dans son propre pays, désarmé face à la répression, mais déterminé à lutter jusqu’au dernier souffle pour défendre sa patrie et son identité arabe, livre un combat sans merci contre le silence et l’oubli. Et, surtout, pour survivre.
Alors que les Etats arabes traversent des moments difficiles et se heurtent à la complexité de la conjoncture, leurs peuples investissent la rue pour exprimer leur solidarité avec leurs frères palestiniens et pour briser le silence et l’embargo médiatique imposé à eux par les sionistes et leurs alliés.
Certes, cette tension, qui gagne de plus en plus la rue, constitue une forme de protestation contre la fragilité des Etats, le poids de leurs liens avec leurs adversaires, mais, en même temps, elle signifie que la question palestinienne ne saurait être effacée d’un seul trait. Même si dans cette équation, il n’y a pas l’ombre d’un équilibre et que la loi du plus fort triomphe sur celle de la Justice.
Alors que certains médias, braquent leurs phares sur la solitude du président Arafat, en occultant, ou en banalisant la lutte du peuple palestinien et l’importance de ses sacrifices, les populations arabes et musulmanes descendent dans la rue pour faire entendre leurs voix.
Bien entendu, dans ces expressions de douleur, de colère et de solidarité, le dérapage n’est pas exclu et les confrontations entre manifestants et forces de l’ordre se font entendre dans plusieurs régions. Mais devant l’ampleur et l’importance du mouvement de sympathie et de soutien aux combattants palestiniens, les faits secondaires restent secondaires; et ce, même si les médias occidentaux tentent de mettre en valeur les détails de ces faits pour occulter l’essentiel.