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Cadrage : Les exigences de la paix

Sharon est aux USA. Un événement banal sur le plan diplomatique, comme tant d’autres, mais qui revêt pour les populations du monde arabo- musulman et pour tous les esprits épris de justice et de liberté une signification particulière.
L’une de ses significations réside, en effet, dans le fait qu’il s’agit d’une visite trimestrielle effectuée ( pour la quatrième fois en une seule année) par un chef d’Etat microscopique, mais puissant et redoutable par sa machine de guerre, Israël, à « l’Empire américain », la puissance mondiale qui trace à la règle et les frontières entre les Etats et les aspirations et ambitions des peuples de la planète, particulièrement ceux du tiers-monde.
La visite d’Ariel Sharon, en ce moment précis aux USA, explicite, s’il en était encore besoin, le parti pris injuste des Américains contre les Palestiniens et leur chef, Yasser Arafat, assiégé, combattu de toutes parts et acculé au pied du mur. Face au silence et à la peur des siens, au mépris de la première puissance mondiale et aux chars israéliens dressés devant toutes les initiatives de paix, notamment celles de l’Union européenne, et particulièrement de la France.
Alors que le discours préconisant la lutte contre le terrorisme envahit le monde et prospère dans toutes les sphères du débat politique international, y compris dans les milieux de ceux qui se proclament farouchement anti-américains ou antisionistes, dans la Palestine, le terrorisme de l’Etat d’Israël bat son plein.
Certes, pour ceux qui ne voient dans la résistance palestinienne que l’expression d’un comportement terroriste inné, toutes les tentatives de paix restent un voeu pieux sinon un danger à combattre. Faut-il rappeler, à cet effet, les démarches entreprises au sein de l’Etat hébreux lui-même et dans les capitales européennes, malgré toutes les résistances, où des Palestiniens et des juifs israéliens continuent à se rencontrer pour relancer la paix et lui donner une chance de survie?
Le peuple palestinien et l’autorité palestinienne conduite par le président élu Yasser Arafet, ne sont pas une simple donne dans l’équation de la paix au Moyen-Orient. Ils sont la donne incontournable de la paix dans cette région. Cela, les Européens l’ont compris, depuis belle lurette et c’est à la Maison blanche de le comprendre et de saisir l’occasion qui lui est offerte aujourd’hui pour réconcilier son pays avec les peuples opprimés et démunis afin de mener le monde vers un nouvel ordre. Un ordre mondial fondé sur la justice, la paix, l’entente et la cohabitation entre toutes les populations de la planète.
Or, en recevant un chef d’Etat, comme A. Sharon, qui s’obstine à effacer d’un trait, par la force des armes et la sclérose des âmes, l’identité du peuple palestinien, le Président George W. Bush se place aux antipodes de la cause et des aspirations des peuples arabes et musulmans et de tous les opprimés du monde.
Une situation à redresser tant qu’il est temps.

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