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Cadrage : Médiation

Mille et une manières de se rencontrer, de se faire des amis, d’élargir le cercle de ses relations, d’entrer en contact avec les autres, de rencontrer l’âme soeur, de réaliser un projet amoureux ou plus…si affinités. Aux circuits traditionnels, fondés sur le hasard et la nécessité, et dans lesquels le concours familial ou clanique, la proximité géographique du lieu d’habitation, d’études ou de travail, jouent un rôle essentiel, est venue s’ajouter une panoplie de vecteurs, de supports et d’espaces d’intermédiation qui empruntent beaucoup aux nouveaux outils de communication et aux modes de comportement tels qu’ils ont été vulgarisés et mondialisés par les médias audiovisuels et le cinéma.
Le Maroc, pays de la convergence, du métissage et de l’ouverture, n’a pas échappé à ces phénomènes qui ne sont certainement pas des effets de mode et qui sont appelés à faire de plus en plus partie du quotidien des gens.
Messageries téléphoniques, annonces relationnelles dans les médias, téléphone portable dont le boom s’explique beaucoup par des usages d’ordre personnel, clubs de rencontres, plus ou moins sérieux, plus ou moins discrets, agences matrimoniales, mais surtout le grand succès des discussions sur le réseau internet, sont là pour exprimer ces nouveaux besoins liés à une quête de l’ailleurs, pour réaliser un projet professionnel, un fantasme, un changement d’air, un épanouissement personnel, réel ou supposé.
Les transformations de la société, les mutations que connaissent les relations humaines en son sein, la mal-vie qu’entraînent l’atonie de l’activité économique et l’aggravation des effets de la pauvreté, la montée en puissance de l’individualisme et des risques de marginalisation sont autant de facteurs qui expliquent que des adeptes de plus en plus nombreux s’accrochent à ces nouveaux instruments de communication comme à des radeaux de sauvetage ou des havres de félicité.
Par ailleurs, ces outils de médiation sont également devenus le seul recours pour nombre de jeunes hommes et de jeunes femmes pris dans le maelström de la vie contemporaine où, entre le travail et l’absence de lieux de vie et d’activités conviviales, l’individu manque d’opportunités de rencontres directes et prometteuses de chaleur, de complicité, voire d’intimité.
Ce qui explique qu’il y a de plus en plus d’espaces pour des organismes et des structures de services pour combler ce vide. Encore faut-il à ces entreprises dédiées à l’intermédiation sociale une éthique et un professionnalisme qui les prémunissent contre le vulgaire, le scabreux et le glauque.

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