Naïma Lamcherki est notre invitée, notre témoin privilégié pour ce numéro du Nouvel an 2002. Il s’agit d’un instant de véritable bonheur que nous voulons partager avec les lecteurs de notre quotidien, en guise de communion et de complicité.
Notre dévolu sur cette grande dame de la vie culturelle et artistique marocaine s’explique par le respect que nous nourrissons à son endroit, pour sa carrière artistique qui, heureusement, se poursuit sur divers registres de notre culture nationale, au théâtre, au cinéma, à la radio, à la télévision, avec le souci continuel qui est le sien, de préserver l’identité culturelle marocaine, en lui prêtant sa voix et en déployant ses multiples talents dans ce sens. Elle ne cesse de défendre cette culture, y compris contre les germes de médiocrité qu’elle génère en son propre sein et qu’elle dénonce de toute son énergie.
Nous apprécions aussi chez elle, comme tous ceux qui la connaissent et qui sont nombreux, son engagement, sa générosité, son grand coeur, au service des causes sociales et en faveur des plus faibles.
En tant qu’ambassadeur bénévole de l’Unicef, en tant que membre actif de l’Association marocaine de soutien à cette organisation internationale et en tant qu’acteur très dynamique dans les actions menées dans le cadre de diverses initiatives de la société civile, Naïma Lamcherki cultive cette philosophie du partage qu’elle dit hériter tout simplement de son extraction populaire, dans le quartier Garage Allal qu’elle aime à rappeler comme un lieu où les valeurs de solidarité, d’entraide et d’assistance mutuelle étaient, naguère, naturelles et quasiment innées.
Aujourd’hui, elle parle avec passion et ferveur de ces petites bonnes prises en charge par des associations humanitaires, de ces petits enfants artisans soutenus dans des structures bénévoles, de ces adultes qui découvrent le savoir dans des cours d’alphabétisation. Lucide, elle sait que la tâche est lourde et que le chemin est long pour atténuer la gravité de ces maux sociaux qui minent le corps du pays. Mais, confiante et optimiste elle fait entrevoir à ses interlocuteurs le bonheur de servir son prochain, la félicité de regarder l’autre avec les yeux de la bonté et de la générosité. C’est, enfin, cet équilibre-là, cette douceur, ce sens des responsabilités-là qui nous a séduits. Naïma Lamcharki nous renvoie aussi l’image d’un Maroc actif, ouvert, lucide et dans lequel il fait aussi bon vivre, malgré toutes les difficultés et les épreuves.
Pour tout cela, nous lui disons un grand merci et lui souhaitons, ainsi qu’à tous nos lecteurs une bonne et heureuse année.