À J-57, le Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) se prépare pour le passage au gasoil 50 ppm et au Super Sans Plomb (SSP). «À compter du 1er janvier 2009, ne subsisteront sur le marché que ces deux types de carburants. Actuellement, un programme est élaboré en coordination avec le raffineur et les pouvoirs publics pour que la transition à ces deux types de carburants se fasse dans les meilleures conditions», selon les responsables du GPM. Cette transition nécessitera, de la part des opérateurs, une enveloppe de l’ordre de 50 millions de dirhams pour le nettoyage complet des bacs dans les dépôts et des cuves dans les stations-service. Le passage au gasoil 50 ppm et au SSP a été au menu d’une réunion tenue, mardi 21 octobre, avec Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, avec les membres du bureau du Groupement des pétroliers du Maroc. «Le 50 ppm et le SSP, de qualité hautement supérieure, permettront d’améliorer considérablement la qualité de l’air par la suppression des émanations de plomb et par une considérable réduction du taux de soufre émis (passage de 10000 ppm à 50 ppm)», tient à souligner Adil Ziyadi, président du GPM.
«Ceci aura pour conséquence directe une réduction notoire des cas d’allergies respiratoires dues à la pollution de l’air. Pour les transporteurs et les automobilistes, ils auront une meilleure valorisation des motorisations de dernière génération ainsi que des économies substantielles dans les frais d’entretien des véhicules. Concernant le 50 ppm, l’écart de prix avec celui du 10 000 ppm actuel sera néanmoins raisonnable», ajoute-t-il.
Au menu de cette réunion avec Mme Benkhadra, il y avait également le dossier de la Caisse de compensation. À fin août dernier, les arriérés de paiement ont atteint les 10 milliards de dirhams. «Bien que, depuis septembre, l’Etat ait fait des efforts considérables pour réduire ces arriérés, la pression reste très forte sur la trésorerie des sociétés. Le GPM souhaiterait la fixation d’un plafond maximum de 3 milliards de dirhams afin de ne plus mettre en difficulté ses membres», indique-t-on au Groupement des pétroliers du Maroc. Avec la ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, les professionnels ont aussi abordé le dossier des normes pour lubrifiants. Selon les membres du GPM, de nouvelles normes marocaines obligatoires sur les lubrifiants devraient voir le jour incessamment. Ces nouvelles normes auront pour effet immédiat d’améliorer les qualités des huiles moteur et de réduire les émanations toxiques dans l’air. Au sujet de la fraude, le GPM souhaite une révision des textes réglementaires de façon à mieux appréhender les pratiques frauduleuses de toutes sortes ainsi qu’un renforcement des capacités du Laboratoire national de Casablanca et une éradication des dépôts clandestins.