Pour le front Polisario, tous les moyens sont bons pour garantir le surplus démographique dans les camps des séquestrés de Tindouf. Selon des sources concordantes, la direction du front séparatiste a organisé récemment la plus grande opération de mariage forcé dans les camps. Cette opération, entamée il y a trois mois, vise à forcer le plus grand nombre de jeunes filles et jeunes garçons au mariage. L’objectif étant, selon des observateurs, «la production massive d’enfants» pour faire face à l’hémorragie occasionnée par le ralliement massif des jeunes vers la mère patrie. Ainsi, des centaines de filles mineures ont été forcées au mariage avec des mercenaires. Selon des informations publiées par le site Internet «Algeria times», le Polisario aurait construit, dans le cadre de cette opération, pas moins de 120 tentes réparties sur l’ensemble du territoire de Tindouf pour abriter les jeunes mariés. Joint par ALM, Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme, souligne que cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du dernier congrès du Polisario. «Lors du douzième congrès du front séparatiste tenu à Tifariti, il y a eu une commission secrète nommée «la commission du peuplement». Cette commission a travaillé en toute discrétion en marge des travaux du congrès du Polisario. A l’issue de son travail, elle a adressé trois recommandations principales à la direction du front. La première étant l’obligation du mariage pour les filles du camp à partir de l’âge de 13 ans. Ladite commission a recommandé également que les femmes divorcées et les veuves soient mariées à des membres des forces armées. La troisième recommandation, et qui est la plus dangereuse, est l’interdiction des moyens de contraception», explique M. Taleb. (Voir entretien ci-contre). Ceci dit, d’après la même source, cette opération réalisée avec le soutien des services de renseignement algériens a suscité l’indignation des habitants des camps de Tindouf qui ont vu leurs jeunes filles et garçons contraints au mariage à un âge précoce juste pour servir les intérêts et les calculs étriqués du Polisario. Contacté par ALM, Bachir Dkhil, président du Forum Alternatives, ex-représentant du Polisario à Barcelone, affirme que l’opération récente du mariage forcé n’est pas une première en son genre. «Depuis sa création par l’Algérie, le front Polisario a fondé sa politique envers les habitants des camps de Tindouf sur la répression. Pour la direction polisarienne, l’habitant des camps n’est nullement un être humain digne du respect, mais uniquement un chiffre parmi d’autres ni plus ni moins. Le seul souci du front séparatiste était d’alimenter ses rangs par des soldats afin de pouvoir poursuivre la guerre contre le Maroc. Etant donné qu’en 1976, selon des statistiques, seulement 8% des habitants des camps étaient des hommes et le reste des femmes. Ainsi vers la fin des années 70 et le début des années 80, le front séparatiste a mis en place «la politique de la multiplication», consistant en l’interdiction du divorce pour les jeunes mariés pendant une durée de quatre ans», explique M. Dkhil. Et d’ajouter que «par la suite, le Polisario a suivi une autre démarche consistant en la réunion des jeunes filles et jeunes hommes dans le cadre de conférences. Ainsi on forçait chaque fille à choisir son mari parmi trois jeunes hommes. Le Polisario avait également mis en place une prison pour recevoir les jeunes filles enceintes en dehors d’une relation conjugale jusqu’à ce qu’elles donnent naissance à leurs bébés. Le seul objectif du Polisario à travers ces démarches était de garantir un surplus démographique dans les camps pour pouvoir poursuivre la lutte armée contre le Maroc». Ainsi, le calvaire des populations dans les camps de Tindouf se poursuit, étant livrées à une bande de mercenaires dont le seul et unique souci étant de faire perdurer, par tous les moyens, le conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara.
737 ralliés à la mère patrie en trois mois Le nombre de personnes ayant rallié la mère patrie, depuis le 25 mars dernier jusqu’à la fin du mois de juin dernier, s’élève à 737, dont 117 femmes et 95 enfants. Les trois derniers groupes ayant regagné la mère patrie, fuyant la misère et la répression exercées sur les séquestrés des camps de Tindouf, contrôlés par les milices du Polisario, sont constitués de 73 personnes 6 femmes et 14 enfants de 1 an à 12 ans. Ces ralliés ont été unanimes à souligner le ras-le-bol des habitants des camps vis-à-vis des agissements du Polisario. |