Le Maroc a réalisé depuis le début des années 90 de précieux acquis dans le domaine des droits, qui se réfèrent aux préceptes islamiques lesquels honorent l’être humain et qui incitent à l’adhésion à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et aux chartes internationales qui en découlent.
Déjà sous le règne de Feu Hassan II, le Maroc a oeuvré au raffermissement de ces droits et à l’élargissement de leurs champs d’application, aussi bien sur le plan organisationnel que sur celui de la mise en place des institutions, ainsi qu’au niveau des textes qui les sauvegardent, des mesures qui ont été prises en leur faveur et bien d’autres actions. Autant d’initiatives qui ont permis au Maroc d’occuper une place de choix dans le concert des pays avancés dans ce domaine.
C’est dans la même optique que S.M. le Roi Mohammed VI a marqué un pas en avant en créant une instance d’arbitrage indépendante auprès du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme en vue de déterminer l’indemnisation des victimes et ayant-droit des déclarés disparus et ceux ayant fait l’objet de détention arbitraire, et avait donné ses instructions pour que cette commission entame ses travaux le plus vite possible. Le 10 décembre 2002 restera à jamais une date mémorable en matière des droits humains avec la nomination du nouveau CCDH (Conseil consultatif Des Droits de l’Homme).
Cette instance est dotée actuellement d’une représentativité assez large de la société marocaine. Qui aurait imaginé voir en 2003 parmi les membres du CCDH des personnes qui ont connu les prisons ? des personnes et voulues par S.M. le Roi, pour faire partie du CCDH, sans parler de la présence impressionnante de la femme. Le nouveau Secrétaire général, Driss Benzekri, n’est autre que l’ancien président du Forum Justice et Vérité, un militant de longue date. Il en va de même du membre de la commission administrative de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), Mbarek Bouderga, que SM a nommé membre du CCDH. La nomination de Brahim Hakim n’en est pas moins significative, dans la mesure que ce dernier est un membre fondateur du Front séparatiste du Polisario.
Il y a aussi Mustapha Ramid, avocat de son état mais plus connu en tant que militant islamiste et chef du groupe parlementaire du PJD. Celui là même que la presse étrangère voulait faire de ses déclarations un épouvantail qui fait peur, suite aux nombreux sièges conquis par le PJD à la Chambre des représentants suite aux législatives du 27 septembre dernier. Mais ce sont surtout les femmes qui étaient à l’honneur de cette nomination.
es figures de proue de la société civile et du militantisme dans le domaine des droits de l’Homme (Droits des femmes, de l’Enfance). Il s’agit de Mesdames Halima Ouarzazi, Assia El Ouadia, Najat M’jid, Amina Lamrini Ouahabi, Latifa Jbabdi, Aicha Khmliche et Fattoum Kaddama. Il faut signaler une autre nouveauté de taille : aucun ministre ne figure dans la nouvelle équipe, alors qu’ils étaient nombreux dans l’ex-CCDH. Toutes ces données se rejoignent en un seul point. La volonté inébranlable du souverain marocain de poursuivre le chemin qu’il a tracé pour que le Maroc devienne un véritable Etat de Droit. Et à vrai dire, comparé aux pays frères et à ceux du tiers monde, notre pays est bien loin devant dans le domaine des droits et des libertés. En tout état de cause, le CCDH, dans sa nouvelle configuration, ne va certainement pas être une structure figée, mais un espace de dialogue, un outil de facilitation et une très grande force de proposition.