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Cette organisation avait un plan dangereux sous forme d opérations terroristes à large échelle afin de diffuser la peur et l angoisse au niveau national.

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ALM : Selon vous, depuis quand ce réseau est-il actif ?
Saïd Lakhel : Le «mouvement des Moudjahidines au Maroc» était connu bien avant la découverte des cellules terroristes. En effet, cette organisation existe depuis 1975 puisqu’il était considéré comme le bras armé de la «Chabiba Islamiya» sous la présidence d’un certain Abdelaziz Nouamani. C’est ce même mouvement qui a assasiné Omar Benjelloun. Suite à cette opération, des divergences vont éclater entre Nouamani et Abdelkrim Moutiî, le fondateur de la Chabiba. C’est à ce moment là que Nouamani annonce sa sécession de cette dernière et la création d’une organisation indépendante. Celle-ci va refaire surface après le 16 mai. Certains terroristes interpellés après ces événements sanglants ont évoqué des liens entre le «mouvement des Moudjahidines au Maroc» et la cellule du Français Pierre Antoine. Ceci veut dire que le mouvement qui vient d’être démantelé a bien coopéré avec les cellules terroristes du 16 mai.

A travers les armes saisies, quelle est la nature des opérations planifiées par cette organisation ?
Je pense que cette organisation avait un plan dangereux sous forme d’opérations terroristes à large échelle afin de diffuser la peur et l’angoisse au niveau national. A priori, ce réseau voulait emprunter les techniques d’une guérilla avec des petits groupes armés effectuant des opérations terroristes simultanées dans plusieurs zones. Dans ce sens, je n’écarterais pas l’hypothèse de nouvelles arrestations des membres de cette organisation ainsi que de nouvelles saisies d’armes dans les prochaines semaines.

C’est la deuxième fois qu’un pays comme la Belgique ou des régions marocaines comme celle de Meknès, sont cités. Que faut-il en déduire ?
En ce qui concerne la Belgique, je dirais que les réseaux radicaux profiteraient des conditions politiques et sécuritaires pour mener et coordonner leurs actions. Pour rappel, la cellule de Belliraj introduisait des armes dans des cercueils notamment en provenance de ce pays. Concernant la région de Meknès ou encore celle de Fès, je pense que c’est la nature géographique de ces zones qui attire ce genre de réseau. Il ne faut pas oublier que certaines cellules terroristes avaient utilisé ces régions comme des camps d’entraînement pour leurs membres.

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