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Cherche opposition désespérèment

Les ministres du gouvernement Youssoufi ont toujours dit en privé qu’ils souffrent de l’absence d’une opposition percutante et constructive. Une opposition qui oriente, galvanise et montre la voie. En somme un contre-pouvoir qui contrôle l’action gouvernementale dans le sens de la vigilance et de la fermeté de façon à ce que l’exécutif puisse avoir en face de lui un adversaire politique de taille et un interlocuteur valable. En fait, tout se passe comme si l’ex-majorité, au pouvoir depuis plusieurs décennies, avait perdu ses repères dès qu’elle n’est plus aux affaires.
Apparemment, ce rôle ne lui sied pas. Les tentatives de coordination de l’action parlementaire des partis de la droite n’ont pas donné grand chose. Elles sont restées une simple formalité qui ne dépasse pas l’enceinte de l’hémicycle, sans effet notable sur la vie politique. Pour faire entendre sa voix et peser sur le cours des choses, il faut plus que des conciliabules entre partis proches. Ce ne sont pas non plus des questions orales ou écrites aux membres du gouvernement qui pourront mettre ces derniers en difficulté ou animer la scène politique. Des questions qui compte tenu de leur nature reçoivent la plupart du temps des réponses entendues.
Les partis de l’opposition ne l’entendent pas de cette oreille. Ils estiment que le problème ne vient pas d’eux. Il est à chercher ailleurs. Dans le gouvernement lui-même. Un gouvernement qu’ils jugent moins performant, qui manque de panache. «Comment va-t-on s’opposer alors que le gouvernement actuel ne nous donne pas l’occasion de le faire» ont coutume d’expliquer les leaders de ces partis dès qu’ils sont interpellés sur leur rôle en tant qu’opposition.
Une chose est sûre : l’apprentissage de l’opposition, la vraie, ne se décrète pas. C’est un métier qui a ses règles, ses exigences et surtout ses hommes. Il est vrai aussi que les réflexes d’hier ne sont plus ceux requis par le contexte actuel. Autre temps, autres méthodes. Et la démocratie pour fonctionner a besoin aussi bien d’un gouvernement fort que d’une opposition à la hauteur.

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