L’université Ibn Zohr n’a pas eu son président. Aucune explication officielle n’a été donnée. Sur les quatorze candidats, cinq seulement appartiennent à l’université. Il s’agit du directeur de l’Institut supérieur de technologie appliquée, du directeur de l’institut agronomique et vétérinaire, du doyen de la faculté des lettres et son adjoint et d’un professeur à la faculté des sciences. La commission qui devait statuer, bien entendu en toute confidentialité, a retenu trois noms. Rien d’extraordinaire puisque c’est la loi qui en a décidé ainsi.
Personne à l’université d’Ibn Zohr, ne peut dire valeur aujourd’hui qui sont ces trois heureux élus du premier tour. À part les membres de la commission. Les noms qui circulent avec insistance à Agadir et à Marrakech, siège de l’université Cadi Ayyad et ancien centre universitaire duquel dépendait le premier noyau de l’université d’Agadir, sont M. Hassidi de l’IAV, M. Mir de l’ISTA, M. Benhalima, doyen de la fac des lettres d’Agadir et M. Arsalane, doyen de la faculté des sciences et des technologies de Marrakech.
Aucun des trois candidats sur les quatre n’a été retenu. Deux versions sont avancées. Ou bien il y a eu des mises en cause qui ont fait capoter le tout. Ou bien, les postulants ne répondaient pas aux critères requis.
Dans les deux cas de figure, c’est malheureux pour l’université. Parce que si les professeurs n’arrivent pas à se mettre d’accord sur leur président, alors que l’élection des doyens et des recteurs a toujours été l’une des principales revendications du syndicat national de l’enseignement supérieur, c’est que la situation est grave.
Elle sera d’autant plus grave si les candidats ne répondent pas aux critères requis. C’est tout simplement une insulte au corps professoral qui en un demi siècle de l’université marocaine n’arrive pas à faire émerger des professeurs pouvant exercer le rôle de dirigeant d’université.