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Chirac pour un second mandat

La réputation de vitalité et d’énergie débordante en campagne de Jacques Chirac est quasi-légendaire. A 69 ans, il devra, une fois de plus, forcer le destin pour reconquérir, la faveur des français qui, en 1997, deux ans après son arrivée au pouvoir, ont sanctionné sa décision de dissoudre l’Assemblée Nationale. Parlant de lui, ses partisans le décrivent comme un homme chaleureux, généreux, sincère, ouvert, «toujours attentif aux autres et à leurs problèmes», tandis que ses adversaires se plaisent à le dépeindre comme un président «démagogue» et «caméléon», «plus capable de conquérir le pouvoir que de l’exercer». Il a d’abord fait carrière dans les cabinets ministériels, avant de se lancer en politique sous le parrainage de Georges Pompidou auquel il conserve une indéfectible fidélité. Ministre sans interruption de 1967 à 1974 (Emploi, Budget, Relations avec le Parlement, Agriculture, Intérieur), à la mort de Georges Pompidou, en 1974, il favorise la victoire de Valéry Giscard d’Estaing au détriment du gaulliste Jacques Chaban-Delmas.
Un engagement qui lui vaudra une réputation de «traître», mais qui lui ouvrira les portes de Matignon (la Primature), jusqu’à sa démission en 1976. Reprenant en main le mouvement gaulliste, il crée en décembre 1976, le Rassemblement Pour la République (RPR), dont il fait une puissante machine électorale. L’année suivante, il se fait élire maire de Paris. Une responsabilité qu’il assumera jusqu’à son accession à l’Elysée en 1995.
Ce long règne donnera lieu, des années plus tard, à plusieurs mises en cause de Jacques Chirac dans plusieurs «affaires». Après la victoire de François Mitterrand en 1981, il tente de s’imposer comme leader de l’opposition de droite. Redevenu Premier ministre en 1986, il essuie les plâtres de la cohabitation. Battu par Mitterrand à la présidentielle de 1988, il est finalement élu président en 1995 face au socialiste Lionel Jospin. Mais la déception des électeurs face à l’abandon de ses promesses électorales sur le thème de « la fracture sociale » se matérialise par l’échec de la dissolution de 1997 qui enferme M. Chirac dans un rôle de président de cohabitation.

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