Couverture

De la bonne gouvernance locale

Après la réunion récente du ministre de l’Intérieur, Al Mostapha Sahel, avec les représentants des partis politiques, sur la question des prochaines élections communales, le débat est lancé à nouveau sur le rôle des formations partisanes dans la consolidation de la démocratie au Maroc.
Sans nul doute, l’action communale, vu sa proximité vis –à-vis des citoyens et son impact sur le développement de la vie communale et l’amélioration de la quotidienneté des citoyens, constitue un vrai thermomètre du développement et du progrès démocratique.
Contrairement au travail des députés qui se caractérise, souvent, par sa lenteur et qui n’est pas toujours perçu, par les citoyens, à sa juste valeur, l’action communale se caractérise par son aspect très terre à terre, et porte sur des terrains qui touchent directement le commun des mortels, comme cela se manifeste à travers les travaux concernant l’assainissement, l’éclairage public, l’octroi de permis d’habitats, l’entretien des voiries, et d’autres activités socio-économiques ( création de pépinières d’entreprises, collecte et traitement des différents types de déchets) et culturelles ( intérêt porté aux maisons de jeunesse, aux associations et clubs culturels et sportifs, etc…). Des faits qui justifient et donnent raison à la règle qui dit qu’ une démocratie, qui n’a pas d’assises locales ou socio-économiques et culturelles, serait formelle et sans substance réelle. En effet, dans de nombreuses situations, l’on a vu des élus, portés aux commandes de communes, dépourvus d’expérience dans les domaines de la gestion locale et des affaires publiques, de projets de société et de principes et valeurs civiques, participer au « développement du sous – développement » de leurs régions locales. A ce problème dû en en quelque sorte, à l’invasion galopante et destructrice de modes de comportements sectaires et ruraux , qui rappellent l’esprit bédouin de « la Assabiya », citée par Ibn Kheldoun, s’ajoutent, outre les irrégularités ayant entaché les précédentes élections communales, l’absence de cumuls, en termes de gestion locales et les différentes mesures ayant vidé le contenu de la charte communale de sa substance réelle et palpable.
Hormis les élections communales du début des années soixante, toutes celles qui s’en suivirent ont été contestées par les acteurs politiques concernés. Mais là où le bât blesse, c’est lorsqu’on sait qu’en dépit des discours appelant les pouvoirs publics à la consolidation de la démocratie dans le pays, au sein des instances partisanes, le respect de la gestion démocratique saine se fait de plus en rare. Aucun parti, jusqu’à l’heure actuelle n’échappe aux critiques acerbes de bon nombre de ses membres.
Dans le même ordre de lacune, aucun parti n’a encore statué sur le rapport de ses instances dirigeantes locales ou nationales avec ses élus (locaux et nationaux). Dans la plupart du temps, l’on compte sur la bonne volonté des candidats. Enfin, inutile de répéter qu’un parti qui accepte des corrupteurs corrompus en son sein ou qui hisse au-devant de la gestion d’une commune, rurale soit-elle ou urbaine, d’un analphabète, ce parti se doit d’être banni par la population ou incité à réviser ses choix. Il y va de l’avenir du Maroc et de la crédibilité de l’ensemble des acteurs politiques.

Related Articles

ActualitéCouvertureUne

Lutte contre le chômage : lancement d’un comité ministériel pour l’Emploi

Il est chargé de veiller sur l’état d’avancement des initiatives inscrites dans...

CouvertureSociétéUne

Dialogue social : les partenaires sociaux ouvrent de nouveaux chantiers

Réforme des retraites, amendement du Code du travail…les détails du premier round

ActualitéCouvertureUne

Belle moisson de l’agriculture marocaine en 2025

Production agricole. L’agriculture marocaine enregistre un fort rebond au cours de la...

ActualitéCouvertureUne

SIAM 2025 : Top départ pour la 17ème édition

Rendez-vous. Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan a présidé,...