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Dépasser le stade de l’indignation

«Les sévices et l’exploitation sexuels des enfants ne sont rien moins qu’une forme de terrorisme. La destruction gratuite de ces jeunes vies et de leur avenir ne doit plus être tolérée un an de plus, un jour de plus, une heure de plus ! ». Ce cri de colère a été lancé lundi par Carol Bellamy, la directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). Un cri lancé lors de l’ouverture des travaux du 2ème Congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants à Yokohama, au Japon, sur l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales. Un congrès de Yokohama organisé conjointement par l’UNICEF, le gouvernement japonais et le groupe d’Organisations non gouvernementales pour la convention relative aux droits de l’Enfant. Et Mme Bellamy de poursuivre, sur le même ton, que «chaque année des millions d’enfants sont encore achetés et vendus comme des produits frais, des marchandises dans une industrie mondiale du sexe. Nous le savons tous!». Depuis lundi et durant quatre jours, plus de 3.000 délégués de 138 pays, dont le Maroc, discuteront des moyens d’éradiquer ce fléau. Les causes sont très diverses et peuvent aller des conflits armés qui détruisent les familles et déracinent les communautés à l’Internet qui a fourni au crime organisé un instrument de plus pour exercer. Plus d’une centaine de sites de pornographie enfantine sont, en effet, ouverts chaque jour sur Internet. Les voleurs d’enfants doivent être poursuivis notamment dans le domaine de la diffusion de la pornographie. Et il faut se dire et répéter que le corps d’un enfant n’est pas une marchandise. Egalement visé le tourisme sexuel, qui doit être considéré comme un crime. Les enfants pris au piège de la prostitution sont vulnérables au sida, aux traumatismes psychologiques, aux préjugés sociaux, et voient souvent leur droit à l’éducation bafoué. L’ampleur du problème, on le constate, est énorme, bien qu’il n’existe pas de statistiques officielles. L’UNICEF estime que chaque année, plus d’un million de jeunes -des filles pour la plupart- sont achetés comme esclaves sexuels. Et quelque 250 millions d’enfants dans le monde sont victimes des réseaux de traite et de prostitution, alors qu’une prostituée sur trois en Asie du sud-est est mineure. Il s’agit également d’un crime contre l’humanité qui fait 3.000 nouvelles victimes chaque jour, 125 de plus toutes les heures. Quelque 50 pays seulement disposent d’une législation permettant de combattre ce type d’entreprise commerciale. Le chemin est encore long…

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