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Des lobbies proches des réseaux criminels à Sebta se mobilisent contre l’extradition d’El Nene

Arrêté par la police espagnole, le 24 avril dernier à Sebta, il avait été placé en détention provisoire sur décision judiciaire et mis à la disposition de l’Audience nationale, la plus haute juridiction espagnole, qui devrait trancher la question de son extradition vers le Maroc conformément à une demande formulée dans ce sens par le ministère marocain de la Justice. EL Nene, rappelons-le, s’était évadé de la prison centrale de Kénitra, le 20 décembre 2007, et avait réussi à passer à Sebta où il s’est installé tout en s’affichant publiquement défiant ainsi les autorités marocaines qui avaient lancé un mandat d’arrêt international contre lui après son évasion. Ayant la nationalité espagnole en plus de la marocaine, il comptait sur le fait que la justice espagnole ne pourrait pas extrader un de ses concitoyens. Or, il se trouve que son cas est différent et nécessite une jurisprudence étant donné que sa nationalité marocaine confère au Maroc des droits sur lui. L’Audience nationale qui devrait se prononcer sur la question aura donc la possibilité d’édicter une jurisprudence qui fera certainement date. Car, si elle décide de son extradition, cette jurisprudence pourra être appliquée à plusieurs cas similaires dont celui des deux terroristes islamistes, Ali Aârass et Mohamed El Bay, arrêtés le 3 avril dernier à Mellilia. Aussi, la décision que les juges de l’Audience nationale s’apprêtent à prononcer a une dimension qui dépasse de loin l’affaire El Nene. D’où la mobilisation, sans précédent, enregistrée dernièrement à Sebta et Mellilia contre le principe de l’extradition car des terroristes, des trafiquants de drogue, des assassins…etc. pourraient se retrouver entre les mains de la justice marocaine. La dernière manifestation de l’ensemble de ces actions de la part du lobby de soutien aux réseaux criminels installés dans les deux villes est le sit-in organisé mercredi dernier devant la Délégation du gouvernement espagnol à Sebta pour appeler à la remise en liberté d’El Nene. Parmi les manifestants, figuraient une bande de criminels inculpés dans le cadre de la célèbre affaire d’assassinat connue sous le nom «l’affaire Kimbi» ainsi que d’autres individus fichés par le Service d’information de la police nationale espagnole comme étant des délinquants recherchés par les autorités marocaines.

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