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Des propositions de nominations devant le Conseil de gouvernement d’aujourd’hui

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Plusieurs semaines après l’entrée en vigueur de la loi sur les nominations dans les hautes fonctions, les premières nominations se font toujours attendre. Pourtant, le ministère délégué chargé de la fonction publique et de la modernisation de l’administration a déjà déterminé une première liste des fonctions supérieures. Au total, 43 postes sont à pourvoir. Le gouvernement cherche notamment un directeur général de la Caisse de compensation, des secrétaires généraux de ministères, des directeurs de Centres universitaires hospitaliers ainsi que des doyens de facultés. Si pour certains postes la date limite de dépôt de candidature court toujours, pour d’autres cette date a déjà expiré. C’est le cas notamment de la direction générale de la Caisse de compensation et le secrétariat général du ministère des affaires générales et de la gouvernance. Mais pour le moment rien n’a filtré sur les candidatures. Interpellé au Parlement sur la question, le ministre délégué chargé de la fonction publique et de la modernisation de l’administration, Abdelâdim El Guerrouj, a affirmé que «le gouvernement travaille sur trois mécanismes basés essentiellement sur la transparence et l’égalité des chances». Qu’en est-il alors de l’identité des candidats ? Aucune information n’est disponible pour le moment. Les premiers éléments de réponse devraient être probablement divulgués aujourd’hui. Un communiqué du Secrétariat général du gouvernement a annoncé en effet que le Conseil de gouvernement devra discuter aujourd’hui des premières propositions de nominations. En attendant de connaître l’identité des responsables proposés, les critères d’éligibilité retenus par les responsables font déjà débat. Au ministère de la santé, la décision de réserver le poste de secrétaire général du ministère exclusivement à un médecin ou un pharmacien fait couler beaucoup d’encre. La situation est d’autant plus embarrassante que l’ex-secrétaire du département de la santé, mis à l’écart depuis l’arrivée du nouveau ministre avant la déclaration de la vacance de son poste, est un haut responsable dans un parti allié dans la majorité gouvernementale. C’est la raison pour laquelle des voix, notamment à l’opposition, s’élèvent de plus en plus pour mettre en garde contre les considérations politiciennes dans les prochaines nominations. Des rumeurs circulent d’ailleurs sur la présentation par certains responsables en poste de leur démission, anticipant ainsi leur limogeage. La polémique risque d’enfler dès l’annonce des premières nominations. L’opposition est déjà aux aguets. De son côté, le gouvernement répète à qui veut l’entendre que deux principaux critères, à savoir l’égalité des chances et la transparence, vont conditionner la procédure de nomination. Le gouvernement avait ainsi pris l’initiative de lancer sur le Web un portail dédié à la fonction publique. Ce portail fournit des détails, notamment le nombre et la nature des postes vacants, les critères d’éligibilité et la date limite de dépôts des candidatures. Il s’agit là d’un bon point pour l’Exécutif. Reste maintenant à savoir si les futures nominations feront le consensus d’abord au sein de la majorité elle-même avant l’opposition.

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