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Éditorial : Dénouement

Un Etat de droit est par définition un Etat où le droit prime sur toute autre considération. Personne n’est au-dessus de la loi et tout le monde est égal devant elle qu’il soit citoyen marocain ou étranger . La démocratie n’a pas de nationalité et son champ n’est pas limité. Mais elle englobe toutes les activités du citoyen qu’elle soit politique, sociale, culturelle ou économique. L’Etat de droit assure à tous les opérateurs dans ces domaines tous leurs droits quelle que soit leur nationalité. Mais aussi bien dans la politique que dans l’économie, la démocratie exige aussi de chacun de nous d’assumer des devoirs. C’est à juste raison que l’on a toujours défendu dans le domaine économique les droits des investisseurs étrangers. Autant que leurs homologues marocains, voire un peu plus parfois à l’égard de leur lourde devise. Ce faisant nous avons toujours plaidé pour l’instauration d’un guichet unique et d’une justice économique juste et rapide. Il faut reconnaître que depuis, l’environnement économique national a beaucoup évolué dans le bon sens. Sauf qu’il faut savoir fermer les portes quand on sait que les visiteurs ne sont pas tous animés de bonne foi. La fiabilité d’un investisseur potentiel se mesure d’abord par sa réputation et par son apport en capitaux propres. N’est pas investisseur qui veut. Surtout quand certains étrangers profitent, sans scrupule, des largesses de notre code d’investissement pour s’enrichir. C’est à juste raison d’ailleurs que nous avons été les seuls à douter de la coalition Cheikh El Kamel-Lakhouaja à Agadir. Toute la valeur ajoutée de ces deux associés dans le Palais des Roses et autres reposait sur les créances impayées de fournisseurs marocains. Pis encore, leur cohabitation était si subtile qu’ils ont habilement amadoué leurs créanciers en s’attribuant chacun les rôles du bon et du méchant. Le milliardaire Cheikh El Kamel étant toujours presenté comme un bienfaiteur attitré a poussé l’effronterie jusqu’à taxer son associé de tous les maux. Il a eu même la subtile intelligence d’ébruiter les termes d’une lettre dénonciatrice de Lakouaja pour attenuer la fronde des fournisseurs impayés. Les dés n’étaient pas évidemment jetés pour un scénario perfide où les deux hommes jouaient le rôle de héros et leurs créanciers de comparses. Après le réquisitoire de Cheikh El Kamel contre son ami, Lakhouaja a repris son bâton de pèlerin pour redorer son blason. Chacun son rôle. Ce dernier a invité la presse, s’est invité partout et a tout gommé en annoncant sa réconciliation avec son ami Cheikh El Kamel. Le milliardaire a acquiescé avec le sourire en lisant une presse toute acquise à sa cause et en promettant monts et merveilles aux Marocains. Sauf qu’ils ont oublié qu’on ne promet pas plus des châteaux en Espagne à un Etat de droit comme le Maroc. Quand le pot aux roses fut découvert, l’Etat n’a pas hésité un instant pour déclarer hors jeu Lakhouaja et son Cheikh. Le ministre Adil Douiri a fini par trouver la faille pour mettre fin à cette hérésie touristique qu’il s’agisse du Palais des Roses ou de Taghazout. Tout est à refaire.

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