Dès son accession au Trône, S.M le Roi Mohammed VI a tenu à prendre en charge le dossier de l’investissement multipliant ainsi les initiatives visant à encourager les investisseurs nationaux et étrangers à parier sur le Maroc. Le Souverain, conscient qu’il s’agit d’un facteur déterminant pour la promotion de l’emploi et l’amélioration de la situation socioéconomique du pays, a pris plusieurs décisions ayant pour principal objectif de relancer l’économie du pays. Simplification des procédures administratives, baisse du coût de l’énergie, nomination de walis et de gouverneurs ayant la fibre économique, l’adoption d’un code de l’emploi conforme aux normes internationales, figurent parmi les grands pas franchis par le Maroc dans le domaine de l’incitation à l’investissement en cinq ans de règne de S.M le Roi.
L’approche initiée par le Souverain est basée sur trois axes principaux : à savoir le développement des infrastructures, la modernisation de l’arsenal juridique et l’amélioration des performances de l’administration publique.
Toutefois, la mise à niveau juridique, notamment avec l’adoption du code de l’emploi, et l’amélioration des services administratifs, ne sauraient aboutir à eux seuls au résultat escompté. L’investissement aime la paix et la stabilité sociales. Il était donc évident que la prochaine étape soit celle de l’instauration d’une paix sociale capable de consolider la confiance des investisseurs étrangers dans le Maroc. D’où l’appel de SM le Roi à ce que le prochain quinquennat soit amorcé par la conclusion d’un pacte pour la paix sociale entre le gouvernement et les centrales syndicales.
Fruit de concertations et d’accords entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le nouveau contrat social auquel le Souverain a appelé, doit notamment comporter un engagement à l’observation d’une paix sociale et à la consolidation de la réforme du Code de travail par la réglementation du droit de grève.
À ce propos, le Souverain a sonné l’alarme quant au danger que suppose l’usage non-réglementaire du droit de grève qui ne fait que réduire les chances du Maroc à drainer des investissements étrangers en donnant plus de confiance aux investisseurs nationaux et étrangers.
À un moment où l’on note une véritable ruée des investisseurs européens vers la délocalisation de leurs activités industrielles, le Maroc est censé être l’un des pays les plus attractifs pour les accueillir. Or, sans un véritable pacte social dûment scellé entre le gouvernement et les partenaires sociaux, toutes les démarches pour attirer des investissements étrangers resteront très limitées et n’aboutiront pas au résultat escompté.
Il incombe donc aux syndicats de faire preuve de créativité en participant activement au débat sur la manière de concrétiser ce nouveau pacte social et de faire du prochain quinquennat une étape décisive dans la consolidation de l’économie nationale et du développement de la situation sociale.