Brahim Hamdi et ses acolytes sont sous les verrous. Ils ont été arrêtés à Béni Mellal suite à une intervention des services de sécurité de la ville. Selon un communiqué de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN), l’opération, qui a permis l’arrestation de ces terroristes de la Salafiya Jihadia, avait démarré en début d’après-midi du lundi lorsqu’un élément de la Gendarmerie royale a reconnu le dénommé Hamdi alors qu’il passait devant la caserne de ce corps de sécurité à Béni Mellal. Recherché pour terrorisme dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 16 mai à Casablanca, Hamdi est une belle prise puisqu’il s’agit de l’un des « émirs » les plus sanguinaires de la nébuleuse salafiste.
Toujours selon le communiqué de la DGSN, le mis en cause circulait sous une fausse identité et s’était installé dans la ville en compagnie de ses complices.
C’est une quittance de loyer de la maison où ils se réfugiaient qui a conduit à l’arrestation de toute la bande suite à une descente policière.
Et à l’instar des opérations précédentes, les salafistes ont opposé une résistance farouche aux forces de sécurité qui ont eu recours à leurs armes de service tuant ainsi l’un d’entre eux et blessant par balles trois autres qui avaient réussi auparavant à blesser à la tête un auxiliaire de l’autorité, un mokaddem, à l’arme blanche. Cette opération porte un coup dur à la nébuleuse terroriste de la Salafiya Jihadia puisqu’il s’agit, apparemment, du dernier groupuscule terroriste organisé dont les membres demeuraient en fuite.
Il est toutefois à signaler que les opérations policières contre ce genre de bandes terroristes devraient inciter les services de sécurité à accélérer les opérations de mise à niveau des services de police du pays.
D’ailleurs, l’on apprend avec satisfaction que la DGSN avait, dès le lendemain de l’opération de Meknès, créé des brigades spécialisées dans ce genre d’interventions. Certains agents de la police auraient même été envoyés aux Etats-Unis pour y effectuer des stages de perfectionnement. Mais, il semble que les moyens font défaut et que le projet ambitieux de la DGSN de créer une brigade anti terroriste dans chaque province du Royaume aurait été revu à la baisse faute de moyens budgétaires et humains et sa réalisation qui devait se faire en une année aurait été étalée sur plusieurs années.
Il faut néanmoins saluer ces agents de police qui, malgré le manque de moyens, n’hésitent pas à faire face au danger et à mettre leur vie en péril afin d’accomplir leur mission. Mais, le courage ne suffit pas.
Il faut donc doter les services de sécurité du pays des moyens nécessaires pour qu’ils puissent accomplir leur mission dans les meilleures conditions. Car il ne faut pas oublier que le crime évolue aussi et que les techniques criminelles changent chaque jour ce qui exige des services de sécurité une grande capacité d’adaptation qui ne peut réussir en l’absence de conditions favorables.