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Éditorial : Rappel à l’ordre

Le coup de semonce est tombé. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HDC) vient de sommer Alger et ses trublions de polisario d’arrêter de dilapider l’aide destinée aux Marocains séquestrés à Tindouf. Le sujet était au centre de la 56ème session du comité exécutif de l’instance onusienne. Les membres ont réclamé unanimement au gouvernement de Bouteflika et à ses protégés de Tindouf de procéder à un recensement immédiat des populations séquestrées dans les camps. Un coup dur pour les acteurs du commerce juteux des donations de l’ONU.
En effet, ces dernières années, l’aide humanitaire, loin d’aller aux bénéficiaires, était devenue un véritable enjeu pour les séparatistes qui, sans aucun scrupule, n’hésitaient pas à l’écouler pour d’autres fins. L’Algérie qui, pendant longtemps, a affiché sur la scène mondiale son attachement aux différentes dispositions du droit international, vient justement d’être épinglée pour son non-respect du droit humanitaire. L’instance onusienne a ainsi mis les autorités algériennes et leurs protégés du polisario au pied du mur. Motif, la volonté de ces derniers de maintenir le black-out sur la situation de ces Marocains qui habitent les camps de Tindouf. A plusieurs reprises, le HCR a saisi Alger et le polisario, officiellement et officieusement, pour accélérer le rythme d’un recensement qui tarde à livrer ses résultats. Combien sont ces gens qui vivent dans ces camps en plein milieu du désert dans des conditions inhumaines ? Combien sont ces familles, présentées comme « réfugiées » ? Quels sont leurs besoins en nourriture, médicaments, couvertures, habits? Personne ne peut l’affirmer avec précisions. Seule cette bande de polisariens à la solde du pouvoir algérien sait exactement le nombre de personnes qu’elle détient en état de séquestration depuis plus de trois décennies en violation de toutes les lois internationales. Des années passées à piller, détourner et priver des femmes et des enfants de leurs droits élémentaires à vivre sainement. Une contre-bande tentaculaire doublée de petits larcins et d’exaction diverses au vu et au su d’Alger. 
Drôle de situation qu’est celle de ces seuls camps de « réfugiés » à se trouver en dehors du contrôle du commissariat onusien. Au moment où dans tous les camps des réfugiés de par le monde, le HCR recense, gère, achemine les vivres et fait régner l’ordre sous mandat de l’ONU. A Tindouf, seuls le désiderata des bandes de séparatistes, appuyés par l’appareil sécuritaire du voisin de l’est, ont droit de vie ou de mort sur ces dizaines de milliers de Marocains, empêchés de retrouver les leurs. Maintenant que l’instance de Genève a décidé de prendre les choses en main, les responsabilités des uns et des autres dans ce partage juteux devront bien être déterminées. N’en déplaise aux protecteurs d’Abdelaziz.

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