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Éditorial : Une question de fonds

© D.R

Quatre prêtres espagnols, qui affirment avoir effectué une visite à Laâyoune pour s’enquérir de la situation des droits de l’Homme dans les provinces du sud, ont rédigé un rapport qu’ils ont rendu public, la semaine dernière, où ils racontent le résultat de leur soi-disant enquête.
Dans ce compte-rendu, ils disent avoir constaté des violations des droits humains de la population de la région et une répression violente des citoyens par les forces de sécurité. Multipliant les mensonges et inventant des faits qui n’existent pas, ils ont établi un rapport regorgeant de contrevérités et de fausses informations.
En le lisant, on a l’impression de lire un texte rédigé par les représentants du Polisario en Espagne. Le même style, les mêmes arguments et les mêmes fausses allégations que le dénommé Brahim Ghali, le délégué des séparatistes à Madrid, utilise à l’occasion de chaque allocution qu’il prononce dans les rencontres que les associations de soutien au Polisario organisent pour collecter des fonds au profit de la chimérique "cause sahraouie". Des fonds qui finissent toujours entre les mains de Mohamed Abdelaziz qui en profite pour engraisser davantage ses comptes bancaires à Las Palmas.
Parlant d’argent, il est difficile de ne pas faire le lien entre le rapport établi par les quatre curés espagnols et la manne financière que constitue la prétendue cause sahraouie en Espagne. Car, au vu dudit rapport, une question s’impose : quelle est la motivation de ses rédacteurs ?
En fait, une petite recherche permet de découvrir que les quatre sont très connus pour leurs actions de collecte de dons. Tantôt, c’est pour aider les enfants victimes des guerres en Afrique, tantôt c’est pour venir en aide aux veuves de Bosnie. L’essentiel, pour eux, c’est de collecter des fonds et pour ce faire, tous les moyens sont bons et toutes les causes sont les bienvenues. Et, s’il n’y a pas de cause, ils en inventent. Et s’il faut mentir, ils le font. Tel est le profil de ces prêtres.
Maintenant, sachant que leur motivation est essentiellement d’ordre financier, il est tout à fait logique de se poser une autre question : pourquoi tant de mensonges et de dénaturation de la réalité ? Car, l’argent à lui seul ne suffit pas pour que des hommes censés transmettre le message de la foi fassent preuve d’une si mauvaise foi.
L’explication est pourtant très simple. Nul n’ignore que l’église était le principal soutien du régime du général Franco et que, après la transition démocratique, elle s’était alliée à la droite représentée par le Parti Populaire.
Il est donc clair que le lobby anti-marocain est en train de se renforcer en Espagne. Ainsi, après le PP d’Aznar, les indépendantistes espagnols et certains intellectuels, c’est au tour de certaines franges de l’église de passer à l’action. On dirait un retour aux années soixante.

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