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En état de légitime défense, la Gauche cherche son unité face aux turbulences politiques

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La création d’une coalition de gauche revient sur le devant de la scène. Mardi dernier, cinq partis de gauche ont tenu une réunion à Rabat pour préparer les modalités de ce qu’ils appellent «l’action commune» de la gauche nationale. Il s’agit de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), du Parti du progrès et du socialisme (PPS), du Front des forces démocratiques (FFD), du Parti travailliste (PT) et du Parti socialiste (PS). Dans un communiqué, diffusé à l’issue de cette réunion, les cinq partis ont annoncé leur décision «d’institutionnaliser leur coordination à travers la création d’une commission commune ouverte à toutes les autres forces de la gauche, qui sera chargée d’élaborer le projet d’un document de référence pour l’action commune entre les partis de gauche». Il s’agit, en fait, d’une «feuille de route» fixant, au-delà des principes et des valeurs de gauche, une stratégie de travail, en perspective des élections communales de 2009. Dans le communiqué, qui a sanctionné leur récente réunion, les cinq partis évoquent «des initiatives pratiques sur la scène parlementaire», sans toutefois préciser la nature de ces initiatives. Contacté par ALM, Ali Bouabid, membre du Conseil national de l’USFP, s’est dit être «partisan d’une ouverture à gauche, en prévision des élections communales de 2009». Dans le communiqué, les cinq partis de gauche ont annoncé la mise en place de «mécanismes de coordination en perspective des prochaines échéances, de manière à assurer une participation active des forces de gauche pour réunir les conditions sine qua non d’une adhésion et d’une implication élargies des citoyens dans les affaires politiques». Reste, la question de savoir si la coalition de gauche annoncée vise seulement l’échéance (passagère) des prochaines élections communales. Ali Bouabid, secrétaire général de la Fondation Abderrahim Bouabid, a répondu que ce bloc devrait «s’inscrire dans le temps», déplorant toutefois que «cette communauté de pensée et de valeurs des partis de gauche n’ait (encore) pas de traduction politique». D’où la nécessité, voire l’exigence, de créer «une plate-forme d’idées et de programmes» pour donner de la visibilité et de la force à l’action de la coalition de gauche.
Cette levée de boucliers au sein des partis de gauche intervient au lendemain du net recul qu’ils ont enregistré lors des élections législatives du 7 septembre dernier. Le dernier scrutin a donné, par contre, une confortable marge de manœuvre aux partis de droite et aux conservateurs. La Coalition de gauche annoncée sera-t-elle en mesure d’inverser la tendance?

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