Jadis, Machiavel conseillait son Prince, l’homme politique de l’époque, de savoir ajuster la combinaison adéquate entre la force et la ruse.
Finalement, la politique, comme elle se définit de nos jours, n’est autre qu’une forme d’humanisation de la violence. D’ailleurs, celle-ci règne là où les moyens de l’action politique et de l’expression libre sont viciés ou bloqués.
Dans le cas de notre pays, une telle situation n’a jamais existé. Car même dans les moments de crise les plus difficiles et de tension entre les acteurs politiques et l’Etat, il n’y a eu jamais de rupture de rapports entre l’Etat et la société. Une situation qui explique en grande partie l’état marginal des groupes et des forces qui appelaient à la violence. Abstraction faite de leur appartenance sociale, idéologie ou de leurs référents. Bien entendu, une telle donnée ne saurait être admise dans l’absolu. Car, comme dans tous les pays démocratiques, la marge de manoeuvres des groupuscules est large et n’obéit, généralement, à aucune règle de conduite. Sauf à celle de la fluidité . mais toujours est-il que c’est dans les milieux pauvres, où l’éducation est difficile et où la socialisation des individus et des groupes est difficile que le terrorisme prend forme et grandit.
Mais là où la situation devient grave et dangereuse c’est lorsque des partis politiques et des organes de presse légaux font fi de la loi, de la Constitution et de tout l’arsenal de l’immunité social, en jetant des clins d’oeil envers ceux qui se pointent derrière le terrorisme. A droite toute, ou à gauche toute, disait l’autre. On ne peut utiliser des moyens que permet l’action démocratique, tout en prêchant avec les associés du diable.
Le Parti de l’Istiqlal et le Parti de la justice et du développement se doivent de clarifier leur position à l’égard du terrorisme et de l’affaire en cours. Car, il ne suffit pas de lever des slogans creux et vagues à propos de la nécessité de la nuance entre résistance légitime et terrorisme pour se désolidariser avec son Etat et sa société.
Abdelkerim Ghellab, se doit d’apporter des explications à l’opinion publique. Sommes nous tous induits en erreur et il est seul à détenir les clés de l’analyse, parce qu’il est seul à même de porter un message de pure vérité ?