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Entretien avec Abdellatif Soutih : «Nous demandons à ADM d’intégrer les 760 agents de péage»

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ALM : Votre intégration n’est pas possible selon le ministère puisque vous êtes salariés d’autres entreprises. Qu’en pensez vous ?
Abdellatif Soutih : Le ministère de tutelle véhicule des informations erronées. Depuis une dizaine d’années, sept entreprises se sont succédé et le personnel est resté le même. Certains salariés travaillent à ADM depuis 12 ans. Normalement, les salariés devaient changer à chaque fois que l’entreprise prestataire changeait toutes les deux années. De même, nous n’avons jamais rencontré les gens censés être nos responsables dans ces entreprises. Notre première rencontre a eu lieu après le déclenchement de la grève. Lorsque nous avions été embauchés, ce sont les responsables d’ADM qui nous ont passé les entretiens.   

Pourquoi avoir empêché d’autres salariés d’assurer la relève dans les guichets sur les autoroutes ?  
Il est vrai que nous nous sommes intervenus mais nous pensons que notre intervention est légitime.
L’administration a voulu affecter des inconnus ainsi que des cadres à nos postes. Dans ce cas, notre grève n’aura plus aucun sens. Sur ce plan, nous demandons tout juste à l’administration de respecter notre droit à la grève et l’application des dispositions du code de la route pour trouver une solution à ce conflit. Et en dépit de toutes les tentatives, les responsables ne parviennent pas à assurer la continuité du service en l’absence du personnel. Aujourd’hui, l’autoroute est gratuite de Rabat jusqu’à Agadir de minuit à 6 heures du matin.

Le ministère de tutelle affirme qu’en dépit de toutes les tentatives pour trouver une solution, vous vous contentez de camper sur vos positions…
Il est vrai que nous avons été reçus par le ministère mais les négociations ont été infructueuses. Le ministère exposait son point de vue et on défendait le nôtre. A la fin des réunions, les responsables du ministère se précipitaient d’annoncer la conclusion d’un accord sur la base de leurs propres propositions. Il est vrai que nous nous sommes parvenus à des points de convergence mais le ministère n’a jamais voulu s’engager sur quoi que ce soit. Nous avons demandé à plusieurs reprises l’établissement d’un PV des réunions mais notre demande a été rejetée.

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