Le Maroc recherche une solution politique, négociée et acceptable par toutes les parties impliquées dans le conflit du Sahara. Une position qui honore le Royaume, par l’esprit d’ouverture et de dialogue qui la caractérisent, alors que sur le terrain, les provinces du sud font partie intégrante du Maroc depuis le retrait des forces coloniales espagnoles. Dans ce dossier, la France est le principal allié du Maroc. Déjà, le lundi 14 juillet 2003, lors d’un entretien téléphonique, S.M. le Roi Mohammed VI et le Président Jacques Chirac avaient procédé à un échange de vues fructueux sur la question du Sahara marocain à la lumière des consultations qui étaient en cours au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. De son côté, le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a évoqué l’avenir du territoire contesté du Sahara marocain lors d’un entretien avec le Souverain au palais Royal de Tétouan à l’occasion de sa visite au Maroc. La France s’est félicitée de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 1495 appelant le Maroc et les séparatistes du Front Polisario à oeuvrer ensemble pour un plan de paix. « Cela n’impose pas de solution aux parties, mais les encourage à poursuivre la discussion pour parvenir à une solution politique agréée par elles », a souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hervé Ladsous. Le 31 juillet, le Représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies, Michel Duclos, avait expliqué au Conseil de sécurité que « cette résolution n’impose pas en effet une solution aux parties, au risque de briser la dynamique du dialogue et les efforts de paix. Elle incite à la poursuite des discussions, soutenue par la confiance du Conseil. (…). Le Secrétaire général avait constaté en juin 2001 l’impasse dans laquelle le plan de règlement se trouvait. Il a fallu rechercher d’autres idées qui permettent de progresser vers une résolution équilibrée du différend. A cet égard, nous saluons les efforts de M. Baker pour essayer de dégager des options imaginatives et donner un nouvel élan à la recherche d’une solution agréée par les parties. C’est dans cette voie qu’il faut poursuivre», conclut Duclos. Et comme l’a déclaré le chef de la diplomatie française Dominique de Villepin, il y a quelques jours, la France et le Maroc ont «une vision commune» de ce dossier. En conclusion, Paris est officiellement favorable à une solution politique du conflit, au moment où Washington espère imposer le plan Baker au Conseil de sécurité. Ce qui n’empêche pas certains mercenaires du Polisario de faire des petites sorties médiatiques hasardeuses, chapeautées, bien entendu, par l’Algérie. Ainsi, le soi-disant coordinateur « sahraoui » avec la Minurso trouve que « La France qui a brillé au cours des débats au sein du Conseil par sa partialité et son parti pris en faveur du Maroc dévoile à la face des peuples du Maghreb que décidément elle ne veut pas d’une paix juste et définitive dans cette région qui lui est proche ». Triste aboiement derrière une caravane qui continue son bonhomme de chemin dans l’Histoire. Comme si la paix est tributaire du séparatisme et qu’elle va à l’encontre de la souveraineté d’un pays.