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Il était une fois le héros du Rif

Il appartenait à la tribu de Beni Ouriaghel et né en 1882 à Ajdir, dans la province d’El Hoceïma, une région connue pour ses savants et ses guerriers.
Mohammed Ben Abdelkrim El Khettabi a appris de son père, qui était juge, les principes élémentaires du savoir, avant de regagner l’école théologique de Tétouan et l’Université Quarawiyine de Fès. De 1907 à 1913, il intègre le journal Al Telegrama d’El Rif, puis secrétaire à l’Office des affaires indigènes.
En 1915, il fut arrêté par les autorités espagnoles pour intelligence avec la Turquie.
En 1919, il perd son père. En même temps, il se mobilise avec son frère M’Hammed dans la lutte contre le colonialisme espagnol, et appelle à la résistance contre la politique de répression adoptée par le général Silvester, dans la région du Nord. Dans la même année, il est élu à la tête de sa tribu.
En 1921, il remporte la victoire dans l’une des batailles les plus spectaculaires du XXème siècle, la bataille d’Anoual.
Devant la coalition militaire des puissances franco-espagnoles, le déséquilibre flagrant au niveau des rapports de forces et l’atrocité de la guerre à laquelle il a été confronté, Mohammed Ben Abdelkrim El Khettabi s’est livré à ses ennemis.
Le 27 août, il est exilé à la Réunion, une colonie française, en compagnie de ses enfants, ses neveux et son oncle.
En mai 1947, alors qu’il s’acheminait vers la France, le navire qui le transportait accosta en Egypte.
Mohammed Ben Abdelkrim saisit l’occasion pour demander l’exil au roi Farouk. Sur ce, il commence une nouvelle expérience politique. Le 9 décembre 1947, il constitue, en compagnie de Habib Bourquiba, Allal El Fassi et Abdelkhaleq Torrès « Le comité du Maghreb arabe », un comité qu’il préside jusqu’à la fin de sa vie.
Une année plus tard, soit le 5 janvier 1948, il publie un communiqué, à travers lequel sept partis maghrébins s’engagent à militer pour la libération de l’ensemble des pays du Maghreb.
Le 6 février 1963, à l’âge de 81 ans, Mohammed Ben Abdelkrim El Khettabi est décédé, en Egypte, suite à une crise cardiaque. Son corps n’a jamais été rapatrié au Maroc.

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