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Israël a peur de la paix

Le conflit israélo-palestinien, comme tout autre conflit, connaît ses moments de crise, ses jours de détente et ses périodes de folie meurtrière. A chaque fois que des perspectives de paix sont visibles, on retombe dans les massacres des nervis israéliens qui ne conçoivent leur existence qu’en maintenant les territoires palestiniens occupés, qu’en diabolisant l’arabe, pour venir à la rescousse de politiques charognards, en mal de prestige sanguinaire. Aussi, les tenants de ce genre de discours, craignent-ils plus les initiatives de paix palestiniennes et arabes que les confrontations militaires. Et ce depuis bien des années.
L’OLP, qui à partir de 1974, par la voix du Conseil national palestinien réuni cette année-là, juste après la guerre d’octobre de 1973, commençait à envisager des moyens pacifistes pour parvenir à un quelconque accord avec Israél. Les militaires tenants du pouvoir à Tel Aviv, ont répondu par les tueries les plus abjectes et les plus inimaginables. Occupation du sud Liban, liquidation des leaders palestiniens, à l’instar de Ghassan Kanafani, tué quelques mois auparavant.
Pire encore, des leaders palestiniens furent sauvagement liquidés alors qu’ils étaient en poste ou en mission dans des capitales européennes, dont le plus remarquable a été l’assassinat à Lisbonne de Issam Sertaoui, l’un des premiers dirigeants palestiniens à avoir prôné le dialogue avec les Isaéliens…
La guerre de 1982 du Liban et les massacres perpétrés à Sabra et Chatilla, par l’armée israélienne, dirigée alors par Ariel Sharon – celui-là même qui 20 ans après récidive – a mis à nu les dernières branches – qui cachaient par ailleurs mal – l’aspect hideux de l’état hébreux.
Toutes les initiatives de paix ont été sabotées par la montée des extrémistes israéliens. La rencontre d’Ifrane entre feu S.M. Hassan II et Shimon Pérès, chef des travaillistes alors, a été décriée et le même Pérès a dû montrer patte blanche aux nervis israéliens pour préserver son avenir politique. Un avenir qu’il termine aujourd’hui d’ailleurs dans le sang.
C’est depuis le déclenchement de l’Intifada en 1989 que le monde entier a compris une chose, et c’est l’essence même de la lutte palestinienne. Jamais les Palestiniens ne cèderont, aussi démunis soient-ils. Plus, leur lutte gagne davantage de légitimité aux yeux de ce même monde qui a toujours manifesté une solidarité avec les Juifs massacrés lors de la seconde guerre mondiale.
Et c’est dans ce sens que l’on saisit la portée de l’engagement international pour instaurer la paix au Proche-Orient. Le congrès de Madrid, les accords d’Oslo et la déclaration de Washington entre Arafat et Itzhak Rabin devraient normalement sceller le processus de règlement dans la région. Ce n’était pas le cas. Et l’on déduit que chaque fois qu’un accord est sur le point d’être conclu, entre Palestiniens et Israéliens, les extrémistes de droite à Tel Aviv ramènent un des leurs à la tête du gouvernement pour tout saper. Pour faire le ménage et revenir après à une table de négociations autour de laquelle les Palestiniens seraient encore plus démunis. Encore plus meurtris.

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