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La chasse aux hackers est lancée

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Les hackers marocains deviennent de plus en plus inquiétants. En effet, avec le développement de l’Internet, et l’interconnexion croissante, les systèmes d’information sont désormais les véritables «centres nerveux» des sociétés modernes, sans lesquels elles ne pourraient plus fonctionner.

Ainsi, après avoir publié les chiffres de la cybercriminalité au Maroc et adopté un projet de loi approuvant la Convention internationale sur la cybercriminalité tenue à Budapest le 23 novembre 2001 et le protocole additionnel à ladite Convention, conclu à Strasbourg le 28 janvier 2003, le gouvernement fait un nouveau pas dans le sens de la lutte contre la cybercriminalité.

Le Maroc a conclu, hier matin, avec la France, un protocole d’accord sur la cyber-sécurité visant à renforcer les compétences des autorités nationales de la sécurité des systèmes d’information. Un partage de savoir-faire et d’expérience français déjà bien rodé.

Aussi, selon un communiqué de l’Administration de la défense nationale, ledit protocole d’accord a été signé par le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l’administration de la défense nationale, Abdeltif Loudyi, et le secrétaire général de la Défense et de la sécurité nationale de la République française, Francis Delon. Mais pas que ça, il vise surtout à garantir le développement sur le long terme de la coopération dans le domaine de la cyber-sécurité entre les deux parties, ainsi que le renforcement des compétences des autorités nationales de la sécurité des systèmes d’information, à travers les échanges d’expériences, d’informations et d’expertises.

En plus donc d’allier les efforts des deux pays, le protocole contribuera également au développement des capacités de la direction générale de la sécurité des systèmes d’information de l’Etat, relevant de l’Administration de la défense nationale, et de ses infrastructures d’importance vitale.

À ce titre, le communiqué précise que la mise en œuvre de ce protocole se fera sur la base de plans d’action annuels conclus entre la direction générale de la sécurité des systèmes d’information et l’Agence française de la sécurité des systèmes d’information. À noter que les deux signataires du protocole n’ont pas manqué l’occasion d’exprimer leur satisfaction quant au dynamisme de la coopération bilatérale en la matière. Autant d’efforts louables à l’ère où tout se passe sur le Net. On comprendra bien sûr qu’il ne s’agit pas de prétendre à une protection absolue.

En effet, le propre des attaques informatiques est d’exploiter les failles, de se porter là où les parades n’ont pas encore été mises en place. À ce titre, plusieurs histoires de hackers ou plutôt de «white hat» marocains sont devenues des exemples à l’international, comme dans le cas de Souhail Hammou, le jeune prodige de l’informatique de 18 ans qui a relevé des failles de sécurité chez Microsoft et Twitter.

Le Maroc a donc autant à craindre de ses hackers qu’à attendre de ses «white hat». Le tout est d’organiser la lutte et de renforcer la sécurité des réseaux et des infrastructures les plus sensibles et améliorer leur résilience.

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