Au mois d’avril, les recettes touristiques ont baissé de 31 %. Si ce chiffre est intégré dans le repère des statistiques des quatre premiers mois de l’année en cours, il renvoie vers une baisse moyenne de 24 %. En 2001, le secteur du tourisme avait bouclé l’année sur une note optimiste malgré les événements du 11 septembre. Il avait enregistré une hausse de 24%.
«Avec la chute enregistrée durant les quatre premiers mois de l’année 2002, on assiste à un retour au point de départ», lance Mme Bennis. Inquiétant ? «Il fallait quand même s’y attendre», répond Fathiya Bennis, directeur général de l’ONMT (Office National Marocain de Tourisme). Et pour cause, l’effet retardement des attentats du 11 septembre et les derniers évènements de Djerba. Ces deux éléments combinés ont suscité une baisse notable du nombre des touristes allemands, principaux visiteurs du pays. «Seulement, il faut relativiser car les bons signes d’une reprise na manquent pas», affirme-t-elle. En effet, un Tour-Opérateur Allemand, Resen en l’occurrence vient de confirmer sa volonté d’assurer la gestion d’hôtels à Agadir. Indice de confiance en le marché national. En attendant d’y voir encore plus clair, les réunions se multiplient au sein de l’ONMT.
A l’ordre du jour du dernier meeting, la campagne de sensibilisation à l’intérieur du pays, visant essentiellement à booster le tourisme national. «Les statistiques dont nous disposons montrent que quelque 7 millions de Marocains se déplacent annuellement. En les invitant à faire du tourisme national, ils pourront certainement assurer la relève, ne serait-ce qu’en partie ». Allusion faite à l’insuffisance remarquée au niveau de l’effectif des visiteurs étrangers, particulièrement européens.
En parallèle, l’ONMT maintient sa stratégie de relance du marché arabe. L’opération est à ses premiers balbutiements. «Il faut du temps pour parler de retour quant à l’ensemble des actions entreprises dans ce sens», assure le D.G de l’ONMT. Et de conclure, «au lieu de s’attarder sur la baisse enregistrée, l’essentiel est de ne pas baisser les bras et de poursuivre la stratégie dessinée».