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La crise se fait sentir sur les bilans de l’Office des changes

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Décidément, les recettes MRE ont du mal à décoller. En quasi-stagnation avec une timide hausse de 0,1% au premier semestre 2012 par rapport à la même période en 2011, les recettes MRE traduisent parfaitement l’étendue de la crise économique qui sévit un peu partout dans le monde. Ce chiffre actualisé rapporté par la nouvelle publication trimestrielle de l’Office des changes, «La balance commerciale», au titre du mois de juin 2012, n’est toutefois que le premier d’une longue série de chiffres à tendance baissière en cette année 2012. En effet, dans une autre publication de chiffres, «provisoires» cette fois-ci, l’Office des changes fait état d’un recul de 3,2% des recettes MRE à fin octobre 2012. Cependant, bien que par rapport à la moyenne des dix premiers mois des années 2007 à 2011 ces recettes aient augmenté de 4,4%, cela peut être imputé à la baisse de la valeur des monnaies. Ainsi, la crise économique en Europe, principal générateur des recettes MRE, avec la France qui représente 38,9% de ces flux financiers au premier semestre 2012, a un impact direct sur les transferts courants qui représentaient un amortisseur au déficit des échanges.
Et toujours dans les effets de la crise, le solde de la balance commerciale est négatif de 6,4% au premier semestre 2012 et ressort avec un taux de couverture de 48,2%. Les chiffres provisoires de l’Office dégagent, pour leur part, un taux de couverture des importations par les exportations de 70% à fin octobre 2012.
En effet, les importations au titre des biens et services se sont chiffrées à 191,573 milliards de dirhams contre 179,365 au premier semestre 2011, en hausse de 6,8%, soit 12,207 milliards de dirhams. En matière d’exportation de biens et services, l’Office des changes a annoncé un chiffre de 92,351 milliards de dirhams contre 86,085 à fin octobre 2011, soit une hausse de 7,3% équivalente à 6,266 milliards de dirhams. Cette progression est principalement imputable aux exportations des demi-produits qui se chiffrent à 25,633 milliards de dirhams, en hausse de 1,3%, et des produits finis de consommation évalués à 21,509 milliards de dirhams, en hausse de 9,5%. Aussi, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont progressé de 13,3%, soit 1,806 milliard de dirhams, se chiffrant à 15,379 milliards de dirhams à la fin du premier semestre 2012 contre 13,572 une année auparavant (voir encadré).
Dans ce contexte, l’évolution de la charge globale de la dette extérieure publique au premier semestre 2012 est évaluée à 9,445 millions de dirhams, en hausse de 15,4% comparé à la même période en 2011. Pour les tirages, il s’agit de 7,934 milliards de dirhams, en recul de 16,1%. Pour ce qui est de la répartition des tirages et de la charge globale de la dette extérieure publique par groupe de bailleurs de fonds, le Club de Paris vient en tête avec 3,927 milliards de dirhams au premier semestre 2012 suivi des institutions internationales, des banques commerciales internationales, des pays et fonds arabes et 317 millions de dirhams se répartissent sur le reste des pays.

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