Couverture

La France émet des réserves

Le nouveau ministre français des affaires étrangères a certes parlé de « convergences » mardi entre les positions de Paris et Washington quant à l’avenir du Proche-Orient. Mais dans le même temps, Dominique de Villepin, en visite dans la région depuis lundi, a émis des réserves concernant la mise à l’écart de Yasser Arafat, ouvertement souhaite par le président Bush. En visite à Jérusalem mardi matin, le chef de la diplomatie française a expliqué que le plan américain «convergeait avec les objectifs de la France et de l’Union européenne» sur la question de la lutte contre le terrorisme, l’arrêt de la colonisation et la fin de l’occupation des territoires palestiniens.
Mais pas question pour Paris de demander le départ de Yasser Arafat. «Dans ce contexte, les élections sont importantes. C’est aux Palestiniens seuls qu’il revient de choisir leurs dirigeants», a affirmé M. de Villepin. «Des réformes sont également nécessaires.
C’est un point sur lequel nous sommes tous d’accord. Je le dirai tout à l’heure au président Arafat» a-t-il poursuivi avant de se rendre effectivement auprès du président palestinien. Lequel a par la suite confirmé que les scrutins présidentiel et législatifs auraient bien lieu en janvier, et un scrutin local en mars 2003. Lors d’une conférence commune entre les deux hommes, Dominique de Villepin a aussi insisté sur le fait que « la mise en oeuvre des réformes et la tenue d’élections doivent aller de pair avec la relance d’un processus politique, dont l’urgence est évidente».
«Israéliens et Palestiniens doivent s’engager sans délai pour retrouver le chemin de la paix», a-t-il ajouté. Or, dans son discours, Bush ne fixe guère de modalités pratiques d’une relance d’un processus politique souhaité par les Européens. «D’une façon ou d’une autre, il faudra une conférence internationale», a-t-on même insisté mardi du côté du Quay d’Orsay. «M. Bush est soumis à un réseau de contraintes (…). Son discours est à l’épreuve des réalités. On est tous d’accord sur l’objectif qui est la création de deux Etats, mais la question est comment y arriver ». Lundi, M. de Villepin n’avait pas réussi à convaincre le Premier ministre israélien de la nécessité d’ouvrir une perspective politique. Et pour cause.

Related Articles

ActualitéCouvertureUne

Etat Social : Ces chiffres qui parlent du concret

Aziz Akhannouch met en exergue les points forts du mandat gouvernemental lors...

CouvertureSociétéUne

Le système de santé national retrouve ses forces

Baisse de la mortalité maternelle, augmentation de la capacité litière des hôpitaux,...

CouvertureUne

Des échéances à suivre en 2025

L’année 2025, qui vient tout juste de démarrer, promet d’être très intense...