C’est avec un grand soulagement que le coordinateur national du Parti libéral marocain, enregistre « la fin d’un avenir sombre et la renaissance de l’espoir ». Il ne porte pas au coeur ni l’USFP ni ses alliés de gauche et ne le cache point. Une sorte de fixation sur «ceux par qui le mal est arrivé». On ne peut pas gouverner le pays «avec 15% des 35% des citoyens qui se sont exprimés au scrutin du 27 septembre». Pour le faire, il «faudra disposer au moins d’une centaine de sièges».
Les partis politiques, tous dans le même sac? La même ruée vers les strapontins ministériels ? L’avocat estime que les partis politiques n’ont pas mobilisé les Marocains et que l’opportunisme politique «est devenu grossier». «Des alliances contre-nature se sont forgées et le ‘wait and see’ n’a pas été respecté. Les politiciens étaient trop pressés». «Dans de grandes démocraties, comme dans les pays scandinaves, le Premier ministre n’a pas besoin d’une majorité fixe et durable. Elle se dégage par dossier, autour de chaque dossier ». Une majorité à la carte.
Selon Me Ziane, le pays a besoin de responsables compétents et au raisonnement rationnel qui devront «redresser les choses». Chez nous, rajoute-t-il, il n’y a pas de bourgeoisie nationale. «Et le peu qui en existe est mis en prison, tous les cinq ans». De plus, le Maroc a besoin « d’investissements étrangers ». Les opérateurs internationaux «ne seraient pas tentés par un pays arabo-musulman, dirigé par des socialistes ou renfermant des islamistes». «Il faudra donner un coup d’arrêt» à la mascarade «politicienne», faite de cotes parts et de parts de gâteaux. Aux politiciens, le Parlement et aux technocrates, le gouvernement ! Ainsi se résume le fond de la pensée de Me Ziane. M. Jettou est gentil avec tout le monde. Il faudra attendre pour voir comment les choses vont évoluer.