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La zone industrielle de Berrechid est sinistrée

Des tonnes d’eau et de boue ont déferlé dimanche soir sur le quartier industriel de Berrechid. La Protection civile qui ne dispose que de peu de matériel de sauvetage (un seul zodiaque) n’était pas encore intervenue, lundi matin, occupée à secourir certains villageois non loin de la ville. Les secours ne pouvaient venir de Settat car l’autoroute aussi bien que la route nationale sont hors d’usage. Les industriels aidés par les ouvriers ont dû se débrouiller avec les moyens du bord pour sauver leurs dépôts de l’avancée dévastatrice des eaux. Quelques tracteurs essaient vainement de s’aventurer au beau milieu de ce lac géant qu’est devenu tout le quartier. Le courant a été coupé à 9 heures et demie du matin parce que des postes ont commencé à prendre feu. Debout devant leurs unités, les patrons et les employés semblent désemparés devant la catastrophe. La zone industrielle de Berrechid considérée comme étant la deuxième du royaume est sinistrée. En effet, 85 unités installées à la ZI de Berrechid, sont actuellement à l’arrêt. Selon M. Labib secrétaire général de l’association des industriels de Berrechid : «plus de 7000 employés sont actuellement au chômage technique. D’ailleurs, c’est la deuxième année consécutive que cela arrive alors qu’on a déjà tiré la sonnette d’alarme une première fois ». Les eaux ont commencé à investir certaines entreprises aux premières heures du matin et le niveau des eaux continuait d’augmenter d’une heure à l’autre. A Benjitex, une unité de fabrication textile, le niveau de l’eau à atteint un mètre de hauteur. Les dégâts semblent considérables et la suspension de l’activité au sein de l’entreprise peut s’étaler sur plusieurs mois. Jawad Benjelloun, PDG de Benjitex est amère : « Aucune évaluation n’est possible pour le moment. Ce qu’il faut c’est que les secours arrivent le plus vite possible. Mais il semble que la ville de Berrechid ne dispose d’aucun moyen et nous sommes entrain d’attendre que les secours nous parviennent de Casablanca». Omar Marham, responsable administratif et financier de Valtronic, déplore quant à lui des dégâts de l’ordre de 10 millions de DH. En effet, la société dispose d’un dépôt dans la ZI qui a été totalement inondé. D’autres entreprises ont eu plus de chance. C’est le cas de la société PIF qui, échaudée par les intempéries de l’année dernière a prévu un système de pompage afin d’expulser les eaux qui se sont engouffrées à l’interieur. Le secrétaire général de l’association des industriels de Berrechid rappelle que le problème des inondations a été soulevé par l’association auprès des autorités de la ville qui ont promis de régler ce problème relatif, selon elles, aux travaux sur l’axe autoroutier Casa-Settat.

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