En cette année 2006, que de bonnes résolutions pour le secteur médiatique. D’abord l’espace audiovisuel marocain qui se tourne résolument vers l’avenir. Et cette fois-ci, c’est pour de bon. La libéralisation de cet espace est en effet pour bientôt. L’instrument juridico-légal est fin prêt, et les investisseurs également. Ce sont ainsi pas moins de 44 projets de radio et 5 autres de télévision qui ont été ficelés par la HACA. L’octroi de licences aux projets jugés bons sera effectué incessamment. Les premiers projets seront certainement lancés au cours de l’année 2006. La chaîne parlementaire sera également lancée prochainement. Par ailleurs, l’espace audiovisuel national, qui souffrait jusque-là de l’absence de règles claires qui l’organisent, sera nettement structuré. Depuis sa création, la Haca a été fondamentalement préoccupée par la structuration du champ audiovisuel national. Cela a abouti à une délimitation des responsabilités et aussi des objectifs. Il y a également l’élaboration du cahier des charges dans ses volets technique, juridique et économique. D’ailleurs, tous les chantiers engagés, il y a quelques mois, seront définitivement bouclés au courant de cette année 2006.
La HACA procédera parallèlement à la régularisation des chaînes de télévision et de radio déjà existantes. Ceci dans le cadre d’une première génération de licences et selon un calendrier d’ores et déjà fixé. Pour la régularisation de la fraîchement rebaptisée Société nationale de radio-télévision, la HACA a fixé la date du 2 février 2006. Les bonnes résolutions de cette année 2006 concernent également le secteur de la presse écrite. La convention collective au profit des journalistes professionnels entrera en effet en vigueur à partir du 1er janvier. Cette convention, conclue pour deux ans, est ouverte à l’adhésion de toutes les entreprises de presse. Signé récemment par la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), le texte de la convention définit le statut des journalistes professionnels ainsi que leurs droits. Un texte qui sera complété avant la fin 2006 par une grille des salaires qui sera élaboré par une commission dédiée à cet effet. Les entreprises de presse devront en respecter les dispositions et les annexes qui seront éventuellement adoptées en 2006, ou au plus tard le 1er janvier 2007. Cette convention vient donner un contenu concret au contrat-programme signé avec l’Etat. Les entreprises éligibles à bénéficier de la subvention publique doivent être obligatoirement signataires de ce texte. Si l’on excepte les dérives de certains journaux, l’année 2006 s’annonce sous de bons auspices pour le secteur de la presse.