La Corse est une véritable montagne dans la mer qui se targue d’avoir plus de 1000 km de côtes. C’est aussi une région des plus problématiques de la France : économie à forte dépendance du contient, forte population d’immigrés, et l’existence active depuis 1976 d’un mouvement séparatiste clandestin qui revendique l’indépendance de l’île : le FLNC.
Ce mouvement nationaliste radical est apparu le 4 mai 1976, avec l’attaque simultanée de 22 objectifs différents en Corse et sur le continent. Dissout officiellement le 5 janvier 1983, le FLNC continue à mener des actions principalement contre le pouvoir central français le pouvoir régional et contre les intérêts étrangers basés sur l’île. En 1987, il crée une aile politique : A Cuncolta Naziunalista. En 1990, apparaissent des branches armées des différents mouvements : les extrémistes du FLNC qui se regroupent dans le FLNC Canal Historique, ceux de l’ANC dans Resistenza, et ceux du MPA dans FLNC Canal Habituel. Suivent alors, entre 1994 et 1996, des années de règlements de comptes et de luttes d’influence qui se traduisent par des attentats à la bombe, des assassinats et des incendies entre les différents mouvements. Plus que les raisons politiques, c’est le contrôle de l’impôt révolutionnaire qui constitue l’objet de rivalité.
Sur le plan administratif, la Corse est dotée depuis 1982 d’un statut particulier qui a évolué à de multiples reprises. Le statut actuel relève de la loi du 13 mai 1991 complétée par la loi du 22 janvier 2002. Ce statut dit « statut Joxe », comportait, outre des réformes institutionnelles, de nouveaux transferts de compétence : la Corse devient une collectivité territoriale à statut particulier, la dotant d’une organisation inédite et restée à ce jour sans équivalent en France métropolitaine.
Autre exception, le Conseil économique et social est le seul en France métropolitaine à se voir reconnaître une vocation culturelle. La Corse est aussi une région qui connaît une grande concentration de population étrangère, notamment marocaine : quelque 23.000 Marocains sur 26.000 étrangers sont basés en Corse. Le chiffre représente 10 % de l’ensemble des habitants de l’île estimés à 260.000 et qui explique en partie la récente poussée de la xénophobie.