En collaboration avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID), la Banque a aidé le Maroc à améliorer le fonctionnement de ses tribunaux commerciaux, mais un sondage à la Chambre de commerce des États-Unis d’Amérique à Casablanca a montré que 78% des entrepreneurs étrangers continuent de croire que le système judiciaire marocain est inefficace et enclin à la corruption. «Au Maroc, la preuve de corruption au niveau du Crédit immobilier et hôtelier, Banque d’investissement nationale, a été faite suite à l’achèvement de l’enquête parlementaire concernant une escroquerie de 41 millions de dollars américains au début de l’année 2001» relève Transparency International dans son rapport mondial sur la corruption 2003 Les révélations ont impliqué de hauts fonctionnaires, en accord avec les rapports d’abus de pouvoir systématique d’auto-enrichissement durant le règne du Roi Hassan II, mentionne le rapport. Un cas similaire de détournement de fonds a épuisé les ressources du Fonds d’assurance sociale du Syndicat officiel du Maroc. Les marchés publics fourmillent également d’occasions de corruption. Pratiquement tous les gouvernements du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord reconnaissent que la corruption est un obstacle à la bonne gouvernance et il y a eu des tentatives officielles de la maîtriser. En effet, les dirigeants rivalisent entre eux pour la couverture de leurs promesses de combattre la corruption, mais les motifs sont variés et sont souvent de simples rhétoriques. Là où les campagnes anticorruption impliquent des mesures concrètes, elles sont le plus souvent utilisées pour éliminer des rivaux commerciaux ou régler des comptes (…) Les actions anticorruption entreprises par le judiciaire deviennent également de plus en plus courantes dans la région, et là aussi, il est essentiel de se poser des questions sur les raisons. Le ralentissement de l’activité économique au plan mondial, la baisse des investissements dans les marchés émergents et la baisse des prix du pétrole ont eu pour conséquences la diminution des dépenses en capital et un fort ralentissement des activités dans le domaine du bâtiment ainsi que la chute des dépenses d’armement. « On constate toutefois que la petite corruption est en hausse avec une baisse du revenu réel » précise le rapport. La corruption a continué de sévir dans le milieu des hauts fonctionnaires et des hommes politiques dans toute la région. Les efforts internationaux visant à freiner la corruption dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont été entravés au cours de l’année par les problèmes de sécurité, avec la conditionnalité d’une « bonne gouvernance » rarement appliquée avec un grand effet. Les gouvernements ont défendu haut et fort la cause anticorruption, mais les initiatives visant à mettre un frein à la corruption ont généralement manqué de sincérité.