La première conférence internationale des conseils et institutions de l’émigration se tiendra les 3 et 4 mars à Rabat. Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME),cette manifestation réunira les responsables de conseils de l’émigration et des directeurs des administrations centrales de 16 pays (Algérie, Belgique, Croatie, Equateur, France, Liban, Mali, Portugal, Mexique, Tunisie…). «Dans la mesure où le CCME a pour mission d’élaborer un avis consultatif sur la composition du futur conseil et un deuxième avis sur les modalités de participation politique des émigrés marocains, cette rencontre permettra d’examiner les expériences internationales en la matière. Nous sommes sur le point de finaliser une étude sur les droits politiques que les Etats accordent à leurs ressortissants. Celle-ci concerne 70 pays», affirme Driss El Yazami, président du CCME. Cette rencontre constitue l’amorce d’un vaste débat public et participatif que le CCME entend ouvrir tant au Maroc qu’au sein des communautés marocaines à l’étranger. «A travers cette conférence, il est aussi question de réfléchir sur les modalités de coopérations entre les différents conseils», affirme M. El Yazami. La participation politique, les organes consultatifs et les politiques publiques mises par les divers Etats en direction de leurs communautés expatriées, constituent les principaux thèmes qui seront débattus lors de cette rencontre. Cette manifestation s’articulera autour de quatre séances portant sur «L’émigration et participation politique : problématiques générales», «Les conseils de l’émigration et la participation politique : expériences nationales» et «Les politiques publiques des différents Etats envers leurs communautés émigrées». Cette conférence permettra ainsi d’échanger les idées et les expériences des délégations présentes et de débattre de l’intérêt de la participation politique. Selon M. El Yazami, il n’y a pas de modèle idéal concernant les modalités de participation politique. «Les législations et les politiques publiques des Etats d’origine envers leurs populations émigrées sont très variées et évolutives. Il n’existe ni modèle unique, ni formule prédominante, notamment en ce qui concerne les conditions et les modalités de participation politique des émigrés à la vie démocratique des pays d’origine où une telle participation est prévue», indique un communiqué du CCME avant d’ajouter que : «Les politiques gouvernementales envers les populations émigrées varient fortement en ce qui concerne leurs priorités et leurs modes d’organisation et d’action administratives». Ainsi, les expériences acquises ou en cours dans différents pays dans ces domaines permettront de capitaliser les meilleures pratiques, et ce, en identifiant les spécificités de chaque choix national.
Les participants auront également l’occasion de discuter des modalités de coopération, de partenariat et de suivi de la conférence. «Il faut créer une instance de liaison entre les conseils», relève le président du CCME.