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Le fabuleux destin de M. Benali

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Les espoirs placés dans le retour de Mustapha Benali se sont transformés en malaise flagrant. Son licenciement, son procès et, finalement, son indemnisation, semblent avoir fait long feu. Préférant jouer à guichet fermé, son manque de communication en a déçu plus d’un. Alors que le projet 2M doit actuellement bien négocier son tournant, libéralisation oblige, l’effort est plutôt déployé à mettre en cause systématiquement la gestion précédente.
L’affaire de Malika Malak productrice à 2M, accusée de chantage par l’administration de la chaîne, traduit, sans aucun doute, un malaise plus profond, c’est assurément une autre manifestation d’une gestion en déphasage avec les attentes. L’outil TV, en général, des pays en développement tout particulièrement, fait face à des défis multiples. Le tournant numérique doit être bien négocié. Sans trop s’attarder sur le cas TVM qui commence à sortir de sa léthargie, 2M se retrouve sans projet d’entreprise. Les questions au sujet de son développement futur restent sans réponse. Sa place dans le paysage médiatique marocain est remise en question.
D’ailleurs, le mécontentement des réalisateurs marocains, à qui Mustapha Benali a tourné le dos, est toujours d’actualité. La production nationale qu’il gére est en phase d’être étouffée dans le cocon. Loin de toute polémique ou esprit de revanche, c’est assurément un intérêt national qui est en jeu.
Un retour en arrière est même à craindre pour la chaîne Ain Sebaâ.Des choix stratégiques sont unanimement décriés. Renouer avec un fournisseur de programmes comme Ihab Abdelmajid et sa société Nadine pour plus de 80 % d’achats de programmes devait être certainement impérieux pour 2M. Par ailleurs, il est de la responsabilité de l’Etat de s’assurer que l’ensemble de la population ait accès à la télévision et que celle-ci soit utilisée pour le développement culturel et la satisfaction des différentes aspirations des téléspectateurs. D’autre part, c’est en cherchant leur identité que les télévisions trouveront leur place dans le marché audiovisuel mondial.
Le rôle réel que la télévision peut tenir dans le processus en marche de démocratisation mérite un meilleur traitement, du moins, un meilleur suivi. Il faut toujours garder à l’esprit que les personnes passent et les institutions restent !

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