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Le gouvernement s apprête à boucler la Charte de l environnement

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Conscient des enjeux et de l’importance de garantir un développement vert aux générations futures, le ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement travaille à l’élaboration de la Stratégie nationale de développement durable.

Très attendue et indispensable, cette stratégie vient conforter l’engagement du Maroc dans un processus visant à instaurer le développement durable comme principe national grâce à la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Un engagement qui se traduit par plusieurs réformes politiques, stratégiques et des programmes ambitieux dans différents domaines qu’ils soient sociaux, économiques ou environnementaux.

À noter que les objectifs principaux de toute cette mobilisation sont d’améliorer le cadre de vie des populations, renforcer la gestion durable des ressources naturelles et appuyer les performances et la compétitivité de l’économie.

Cependant, la stratégie s’inscrit également dans la politique du Maroc visant à honorer ses engagements sur le plan international, notamment dans le cadre du processus du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro de 1992 et du Sommet mondial de développement durable de Johannesburg de 2002, des Objectifs du millénaire pour le développement, du Statut avancé avec l’Union européenne ainsi que les accords de libre-échange conclus avec un ensemble de pays dont les Etats-Unis d’Amérique.

Par ailleurs, bien au-delà d’une stratégie classique, la Stratégie nationale de développement durable a pour vocation d’encadrer dans un souci de long terme l’ensemble des efforts, dans une démarche qui assure un développement équitable de trois piliers. D’abord, le pilier économique, ensuite le pilier social et sociétal et enfin, le pilier environnemental. Il s’agit donc d’un projet ambitieux car il mobilise l’ensemble des parties prenantes qui contribuent au développement économique et social du pays.

En gros, la Stratégie nationale de développement durable fixera les grandes orientations et le cadre stratégique au sein duquel les politiques, les réformes, les plans et les programmes sectoriels seront définis, harmonisés, adaptés, voire révisés dans une perspective d’amélioration continue.

Aussi, ladite stratégie constitue un processus de planification stratégique participatif destiné à faire du développement durable l’instrument fédérateur des différents documents et plans existants.

De ce fait, suivant les engagements de la Charte nationale de l’environnement et du développement durable, la Stratégie nationale de développement durable sera élaborée par le gouvernement en associant l’ensemble des acteurs concernés, notamment les collectivités locales, le secteur privé et la société civile. Pour ce faire, le ministère a commandité une étude analysant, selon le prisme «développement durable», l’ensemble des plans, programmes et projets initiés par le Maroc tant au niveau régional que national.

Ainsi, la Stratégie nationale de développement durable viendra boucler la feuille de route de la Charte nationale globale de l’environnement et du développement durable qui a déjà connu le programme de mise à niveau environnementale et la Stratégie nationale de l’environnement.

 

La pluralité, une condition de réussite
La mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement durable se fera, dans un premier temps, en concertation directe avec l’administration centrale qui insufflera les grandes orientations et qui définira les outils nécessaires au succès, que ce soit sur le plan institutionnel, en matière de gouvernance, sur le volet de l’arsenal juridique et fiscal ou autres, et via les régions qui seront les relais opérationnels dans un deuxième temps. Aussi, pour plus d’exhaustivité dans l’élaboration de la Stratégie nationale de développement durable, la tenue d’ateliers de concertation sur les sujets les plus sensibles devra être systématisée. Ainsi, la présence de consultants très expérimentés tout au long de l’étude s’avère être une condition nécessaire de réussite. En effet, ce type de missions nécessite l’intervention de profils capables d’évoluer dans un environnement parfois conflictuel, car les intérêts seront sans doute amenés à diverger sur nombre de sujets.

Une étude pour cadrer la Stratégie
L’étude commanditée par le ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement est censée répondre à certains objectifs et donc :
– Présenter et analyser les référentiels internationaux et nationaux qui permettent de cadrer l’étude (discours royaux, Constitution, engagements internationaux,…).
– Élaborer un cadre d’orientation global national incarnant la vision partagée du développement durable, à travers des objectifs fondamentaux déclinés en thématiques et plans d’actions à court, moyen et long termes.
– Mobiliser et impliquer les parties prenantes publiques et privées à la Stratégie nationale de développement durable par un processus participatif et de gouvernance partagée.
– Optimiser l’intégration et la mise en cohérence des plans d’actions et stratégies sectorielles dans un projet fédérateur.
– Se doter d’outils et de moyens pour accroître et accélérer les performances sociales, environnementales et économiques.
– Élaborer un système de suivi et évaluation des avancées nationales en développement durable, et de mise en commun internationalisée des données.

Contexte international de la nouvelle Stratégie
Depuis trente ans la communauté internationale s’est mobilisée autour des enjeux environnementaux planétaires. Les phénomènes extrêmes ainsi que les dégradations climatiques et environnementales, des sujets de prospective, sont devenus des réalités tangibles. En même temps, de nouvelles perspectives de développement s’annonçaient, et les pays pauvres, ou en transition, s’organisaient en revendiquant des modes de développement adaptés à leurs cultures et ambitions, au vu de populations de plus en plus nombreuses. Ces pays se sont structurés dans «le groupe de 77» au sein de l’ONU.
Le rapport de la commission pour l’environnement et le développement de l’ONUa tenté d’ajuster les préoccupations d’environnement et les dynamiques de développement de sorte que ces dernières ne nuisent pas à la protection et au caractère renouvelable des ressources : le concept de développement durable était né. Conscients de ces enjeux, les chefs d’Etat se sont engagés dès Rio en 1992 à poursuivre des objectifs de développement durable non seulement en adoptant des conventions sur le climat, la biodiversité et la désertification, mais aussi par l’élaboration de stratégies nationales de développement durable dans le cadre du programme Action 21. Il s’agissait de traduire les principes et engagements de développement durable et de les mettre en cohérence avec les différents plans et politiques sectoriels, environnementaux, économiques, sociaux et culturels des pays, via un processus participatif.

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