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Le Maroc prend langue avec le nouveau maître de Nouakchott

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Sa Majesté le Roi Mohammed VI a dépêché, lundi à Nouakchott, le Directeur général des études et de la documentation, Mohamed Yassine Mansouri. L’émissaire de SM le Roi a été reçu par le président du Haut Conseil d’Etat mauritanien, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, à l’origine du coup de force qui s’est soldé par le renversement du président Sidi Ould Cheïkh Abdallahi. Lors de cette entrevue, M. Yassine Mansouri a remis au président du Haut Conseil d’Etat mauritanien un message verbal du Souverain. Cette entrevue a coïncidé avec la libération du Premier ministre mauritanien, Yahya Ahmed El Waghef, du ministre de l’Intérieur, Mohamed Ould R’zeizi, et le président du Conseil économique et social, Ahmed Ould Sidi Baba ainsi que le responsable de l’Agence nationale d’appui et de réinsertion des réfugiés, Moussa Fall. Seul  le président déchu est maintenu en résidence surveillée, dans la capitale Nouakchott. «Il est pour l’instant enfermé dans la résidence d’accueil du Palais des congrès, dans de bonnes conditions, et ne se plaint de rien. Nous le libérerons dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de le contraindre à l’exil. S’il veut participer à la vie politique du pays, pourquoi pas. Mais je ne pense pas qu’il en ait envie», a affirmé le nouveau maître de Nouakchott, Mohamed Ould Abdel Aziz, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, parue le week-end dernier. L’élargissement des hauts responsables mauritaniens intervient cinq jours après le coup d’Etat, qui s’est déroulé le 6 août sans effusion de sang. La junte militaire marque un geste de «bonne foi» destiné à rassurer les chancelleries occidentales, qui ont exprimé de profondes préoccupations quant à l’avortement du processus démocratique en Mauritanie. Les nouvelles autorités mauritaniennes ont, par ailleurs, annoncé leur volonté d’organiser rapidement, un nouveau scrutin pour élire un nouveau président, en remplacement du chef d’Etat déchu Sidi Ould Cheïkh Abdallahi, accusé par les militaires d’avoir «dévié de la trajectoire démocratique». «En réalité, c’est Sidi Ould Cheïkh Abdallahi qui a tenté de faire un coup d’Etat contre la démocratie. Nous, nous n’avons fait que sauver la Mauritanie», a accusé le général Mohamed Ould Abdel Aziz. L’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel ramène la Mauritanie à la case départ. Des représentants de la communauté internationale en Mauritanie se sont déclarés opposés à «l’organisation d’une élection présidentielle qui, de ce fait, serait considérée illégitime». Par ailleurs, l’Union africaine (UA) avait annoncé, vendredi, qu’elle allait «suspendre» la Mauritanie de son organisation «jusqu’à ce que le pays retrouve un gouvernement constitutionnel». A ce sujet, la junte au pouvoir doit adopter, très prochainement, une «ordonnance constitutionnelle » organisant de «façon collégiale» les fonctions du président renversé et nommer un gouvernement que dirigera le général Mohamed Abdel Aziz.

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